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Dernière ligne droite pour l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest

Dernière ligne droite pour l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
Le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza et le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.

Dernière ligne droite de l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Pour le Royaume, l’intégration de ce groupement sous-régional de quelque 340 millions de consommateurs ne serait plus qu’une question de mois. L’optimisme est de mise et il est affiché de part et d’autre. «La démarche de l’adhésion du Maroc à la Cédéao est sur la bonne voie et va être confirmée lors de la prochaine session ordinaire de la Communauté, le 16 décembre prochain à Lomé», avait indiqué le président de la commission de la Cédéao, Marcel Alain De Souza, à l’issue d’une séance de travail mardi dernier avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. Le même jour, M. De Souza a eu un entretien avec le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, au cours duquel nombre de détails techniques relatifs à l’adhésion du Maroc ont été examinés. «Les principes d’acceptation de l’adhésion du Maroc au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest étaient globalement respectés par le Royaume», a-t-il déclaré.

Les principes d’acceptation de l’adhésion du Maroc au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sont globalement respectés par le Royaume, a indiqué le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza. Dans une déclaration à la presse à l’issue d'un entretien, mardi à Rabat, avec le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, M. De Souza a relevé que les échanges qu’il a eus avec le ministre marocain «ont prouvé que ces principes sont globalement respectés par le Maroc». Cette réunion intervient sur fond de la future adhésion du Maroc à la Cédéao, et dont l’accord de principe a été donné le 4 juin 2017 à Monrovia, a-t-il rappelé, soulignant que la rencontre a permis de passer en revue les différents principes d’acceptation d’adhésion du Maroc au sein de la Cédéao et, d’office, l’acceptation des textes institutionnels opérationnels de la Cédéao.

Les deux responsables ont ainsi discuté du pacte de convergence et de solidarité, qui impose de respecter des normes en matière budgétaire, notamment le déficit budgétaire qui ne doit pas excéder 5% du PIB, a expliqué M. De Souza. Du point de vue de la politique monétaire, il a rappelé qu’elle consiste à ce que les taux d’inflation et d'endettement extérieur ne dépassent pas 5 et 70% du PIB respectivement, et à ce que la pression fiscale atteigne 20% au moins en 2020. Les discussions ont également porté sur les points focaux qui seront inclus dans l’étude d’impact qui sera présentée le 16 décembre lors de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement, a-t-il fait savoir. La réunion a aussi été l’occasion de se pencher sur le schéma de libre échange pour la circulation des marchandises et le tarif extérieur commun de la Cédéao, a-t-il indiqué. À cet égard, il a précisé que le Maroc a des lignes tarifaires pour 17.000 spéculations commerciales, tandis que la Cédéao en a 6.000, ce qui nécessite d’adopter une convergence qui soit en mesure d’assurer l’adhésion du Maroc au tarif extérieur commun de la Cédéao. Les produits qui proviennent du Maroc vont désormais accéder à un marché de la Cédéao de 340 millions de consommateurs, a-t-il noté, mettant l’accent sur la nécessité de mettre en place une politique gagnant-gagnant afin d’assurer un «développement vers l’émergence» et «une communauté de destin» entre la Cédéao et le Maroc. Il a jugé qu’il y a convergence et que le principe d’accord «sera certainement donné» le 16 décembre pour que le traité additif soit signé et déterminer les dates de l’entrée en vigueur de l’ensemble des accords. Pour sa part, M. Boussaïd s’est dit ravi de recevoir le président de la Commission de la Cédéao, un groupement auquel le Maroc a demandé d’adhérer «partant de sa conviction quant à sa profondeur africaine, mais aussi en exécution de la vision de S.M. le Roi pour le continent africain de manière générale et l’Afrique de l’Ouest en particulier».

Cette demande résulte de la politique d’ouverture adoptée par le Maroc depuis des années en matière économique et financière, a-t-il ajouté, notant que cette adhésion, qui est en cours de préparation, permettra au Maroc de jouer pleinement son rôle au sein de ce groupement régional afin de mettre en place la coopération Sud-Sud telle que voulue par S.M. le Roi. Cette demande d’adhésion vise également à ce que le Maroc joue, au sein de ce groupement, un rôle dans le développement régional, et met ses compétences et son expérience dans tous les domaines au service de cette Communauté. Tout en mettant en exergue l’impératif de nouer une coopération qui soit profitable à l’ensemble des parties, il a souligné que le ministère de l’Économie et des finances et le gouvernement sont engagés afin que cette adhésion soit effective dans le plus bref des délais.

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