Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

La dette du Trésor reculerait à 64% du PIB à moyen terme

Après la tendance haussière entamée en 2009, l’endettement public devrait légèrement s’atténuer, selon le gouverneur de Bank Al-Maghrib.La dette du Trésor reculerait à 64% à moyen terme, selon Bank Al-Maghrib, après une hausse à 64,7% du PIB en 2016. Ce renversement de tendance concernerait, toutefois, uniquement la composante intérieure qui constitue le gros de la dette publique et qui n’est pas encore visible dans l’exécution du Budget à fin novembre 2017.

La dette du Trésor reculerait à 64% du PIB à moyen terme
À fin novembre, les remboursements du principal de la dette extérieure se sont chiffrés à 13,1 milliards, dont 5,5 milliards (500 millions d’euros) au titre de l’emprunt contracté en 2007 auprès du marché financier international.

Le renversement de tendance pour la dette publique promis par le gouvernement se profile bel et bien à l’horizon. L’Exécutif n’est, en effet, plus le seul à parler de ce retournement de situation, puisque la Banque centrale partage elle aussi cette prévision, tablant sur un début de détente de la spirale de la dette publique. Abdellatif Jouahri, le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), a annoncé cette bonne nouvelle pour les finances publiques : «Après la tendance haussière entamée en 2009, l’endettement public devrait s’atténuer légèrement».
Ainsi, explique-t-il, à l’occasion de la dernière réunion trimestrielle de l’année du conseil de BAM, après une hausse à 64,7% du PIB en 2016, la dette du Trésor s’inscrirait sur une légère tendance à la baisse pour avoisiner 64% à moyen terme. Cette rupture du cycle haussier concerne, toutefois, uniquement la composante intérieure de la dette publique, sachant qu’elle constitue le gros de cette dernière. Elle devrait, selon BAM, se situer aux alentours de 50% du PIB aussi bien en 2017 qu’en 2018 avant de revenir à 49% en 2019. Par contre, la dette extérieure se maintiendrait à 14% en 2017 et 2018 et augmenterait à 15% en 2019.  De ce fait, la dette publique totale verrait son ratio revenir à 81% en 2017 et 2018 puis à 80,6% en 2019, après 81,4% en 2016. Pour le moment, cette détente n’est pas encore visible dans les finances publiques. Ainsi, à fin novembre 2017, l’exécution de la loi de Finances laisse apparaitre une accentuation de la dette intérieure, selon le dernier bulletin mensuel des statistiques des finances publiques qui vient d’être publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Atteignant 515,4 milliards de DH, l’encours de cette dette est en accroissement de 4,7% par rapport à son niveau à fin décembre 2016. Une progression qui provient du recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 22,4 milliards, résultant de souscriptions pour 106,4 milliards et de remboursements pour 84 milliards contre un recours pour un montant net de 16,5 milliards un an auparavant, résultant de souscriptions pour 107,2 milliards et de remboursements pour 90,7 milliards. Idem pour le financement extérieur pour lequel les tirages ont dépassé les remboursements de 2,9 milliards à fin novembre 2017. Ainsi, les remboursements du principal de la dette extérieure se sont chiffrés à 13,1 milliards, dont 5,5 milliards (500 millions d’euros) au titre de l’emprunt contracté en 2007 auprès du marché financier international. Les tirages ont atteint, quant à eux, 16 milliards, dont 4,7 milliards auprès de la BIRD, 4,7 milliards auprès du Fonds saoudien du développement, 3 milliards auprès de la BAD, 2,5 milliards auprès du Fonds monétaire arabe et 711 millions de DH auprès du Japon. Par ailleurs, les statistiques de la TGR font ressortir une hausse des recettes ordinaires de 4,5% à 195,962 milliards résultant de la hausse des impôts directs de 7,7% et des impôts indirects de 6,3% et du repli des droits de douane de 6,8%, des droits d’enregistrement et de timbre de 2,7% et des recettes non fiscales de 3,6%. Les dépenses globales ont aussi crû, mais à un rythme plus lent (+1,7% à 186,533 milliards), provenant notamment de la progression des émissions de la compensation de 23,2%, des dépenses d’investissement de 3,3%, conjuguée à la baisse des charges en intérêts de la dette de 0,5%. Ce qui s’est traduit par un solde ordinaire positif de 9,4 milliards et un déficit budgétaire de 30,6 milliards.

Lisez nos e-Papers