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Les différentes facettes du pouvoir analysées à travers le prisme de la communication politique

Les différentes facettes du pouvoir analysées à travers  le prisme de la communication politique

Les organisateurs du premier colloque international de la communication politique ont choisi d’analyser et de décortiquer la notion du «pouvoir» selon une nouvelle approche. Des débats fructueux ont marqué cette rencontre qui a eu lieu vendredi et samedi derniers au campus de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de 
Casablanca.

Les travaux du premier colloque international de la communication politique, qui a eu lieu vendredi et samedi dernier au campus de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Casablanca, constituent la plus importante sortie du Centre international de recherches et d’études en sciences de la communication politique (Cirescop) et de l’Équipe de recherche en communication politique (Ercop). En effet, les deux entités qui ont organisé ce colloque ont été derrière la réunion, dans un cadre scientifique, de nombreux chercheurs et spécialistes de la communication politique, du Maroc et d’ailleurs. Ces derniers se sont penchés sur la notion du pouvoir selon une acception originale (voir : www.lematin.ma) qui a permis de l’examiner sous des angles différents.

La question a été abordée de manière à savoir si l’on peut conquérir le pouvoir via les émotions de l’électeur ou à travers la nouvelle terminologie de la «peopolisation» des hommes politiques marocains. Les débats ont également permis de débattre de la politique dans sa relation avec les médias et l’opinion publique à travers une approche sociolinguistique ou l’impact de l’image médiatique des hommes politiques marocains sur les téléspectateurs, ainsi que le pouvoir à travers la mise en scène des faits (cas des faits divers au Maroc)…
À titre d’exemple, lors de ce colloque, le chercheur universitaire Abderrahim Outass, expliquant la relation entre le pouvoir et les élections, a estimé qu’en général, «tous les moyens sont bons pour conquérir le pouvoir. Dans les démocraties, où la conquête du pouvoir et sa légitimation passent par les élections, les politiques usent de tous les arguments qui peuvent les aider à persuader l’électeur. D’où l’intérêt de l’étude du comportement de l’électeur qui est un acteur principal dans le processus de la conquête du pouvoir». Ainsi, dans ce cadre, il a mis en avant les changements qui ont touché l’électeur marocain. Selon lui, la dimension émotionnelle commence à devenir déterminante dans l’explication de la tendance des votes. Par ailleurs, une place de choix a été accordée à l’Afrique lors des travaux de ce colloque. À travers trois volets, au moins, il était question de montrer, globalement, comment les décideurs au Maroc et en Afrique ont pris conscience de l’importance de la communication politique, et aussi du marketing politique afin de se faire vendre au niveau international. Dans ce sens, l’universitaire Majdouline Hassouni a considéré que «les hommes politiques et les responsables gouvernementaux sur le continent africain ont encore un travail de professionnalisation de leurs stratégies de communication à faire afin de rehausser la forme et le fond d’une communication intègre et moderne». Cependant, elle a affirmé que la communication politique des Chefs d’État africains est relativement irréprochable, emboîtant ainsi le pas à leurs homologues occidentaux.

D’un autre côté, l’universitaire Siham Benfaïda a braqué les projecteurs sur le rôle des médias s’agissant de l’image du Maroc en Afrique. Pour elle, la coopération Sud-Sud en direction de l’Afrique nécessite une mise à contribution effective et efficace des multiples médias. Admettant que le Maroc cherche à s’attribuer l’image de locomotive du changement dans le continent, Siham Benfaïda considère que «cela doit être accompagné par le déploiement d’importants efforts diplomatiques et communicationnels en vue de conforter l’image du Royaume en Afrique et de vaincre la concurrence des autres États partageant ces mêmes ambitions de positionnement stratégique, rivalisant avec lui ou déjà en place dans les régions qu’il convoite».
Le dernier volet en relation avec l’Afrique concerne l’annonce des résultats d’une petite enquête menée par la doctorante Kaoutar Kalaty concernant «l’influence des discours de S.M. le Roi Mohammed VI
pour l’Afrique sur les Africains résidant au Maroc». Une étude qui s’est basée sur les réponses d’un échantillon composé d’un ensemble de personnes d’origine africaine résidant au Maroc. Les résultats exposés montrent, par exemple, que les répondants, à hauteur de 98%, admettent que le Maroc a une vision pour le futur de l’Afrique. Un taux de 94% de l’échantillon considère que le Souverain a de l’influence en Afrique et a du charisme et 80% estiment qu’il est crédible. Dans l’ensemble, ce colloque a permis un débat très riche ayant profité tant aux acteurs politiques qu’aux chercheurs et aux étudiants s’intéressant à la communication politique. 
 

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