Les films marocains subventionnés, «Volubilis» de Fouzi Bensaïd, «Stateless» de Narjis Nejjar et «Zanka Contact» d'Ismaïl Iraki, sont des coréalisations entre le Maroc, le Qatar et la France, indique un communiqué de «Doha Film Institute». Le film documentaire «House in the fields», une production maroco-qatarie de la réalisatrice Tala Hadid (de père irakien et de mère marocaine), a également bénéficié du soutien de cette institution dans la catégorie des longs métrages documentaires. Le programme de subvention d'automne couvre des projets allant de la phase de développement à celle de post-production, ajoute le communiqué.
Créé en 2010, «Doha Film Institue» a subventionné quelque 300 films de 51 pays, dont 264 du monde arabe. «En créant notre département de financement, nous avions avant tout l’ambition de créer une nouvelle génération de réalisateurs qataris, mais nous voulions également donner corps à une famille de réalisateurs à travers le monde, créer un espace où ils peuvent échanger et collaborer à un moment donné», explique Khalil Benkirane, directeur du fonds de soutien du Doha Film Institute. «Avec notre événement “Qumra”, lancé il y a plus de deux ans, nous amenons également des talents à Doha. Les réalisateurs qataris peuvent ainsi présenter leur projet et surtout rencontrer de grands noms de l’industrie. L'une des priorités du Doha Film Institute est la formation, parce que le Qatar ne dispose pas vraiment d’une industrie cinématographique», a-t-il ajouté.
«Au départ, notre fonds de soutien était exclusivement destiné au cinéma arabe (Moyen-Orient et Afrique du Nord), poursuit Khalil Benkirane. Depuis six sessions, à raison de deux sessions par an, nous avons décidé de nous ouvrir à l’international. C'est ce qui nous a permis de participer à la production de films comme “Dogs” et “Apprentice”, présentés à la section “Un Certain Regard” du Festival de Cannes. Il y a aussi “Mimosas” qui a obtenu le Grand Prix Nespresso et le Premier Prix de la Semaine de la critique, sans oublier “Diamond Island” qui a obtenu le prix SACD de la Semaine de la critique». «Il est important que les réalisateurs arabes soient exposés à un cinéma au-delà de leurs frontières. À partir du moment où on se compare à toute la planète, il y a beaucoup plus de chances de générer un cinéma plus intéressant, plus avant-gardiste, plus frais et donc plus célébré. Depuis 2010, nous avons aidé environ 300 films, dont 48 en dehors du monde arabe, suite à l'élargissement du fonds», conclut le directeur du fonds de soutien du Doha Film Institute.