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Du raï et des sonorités marocaines pour clôturer Jawhara 2017

La septième édition du Festival international Jawhara s'est clôturée le samedi 5 août. Trois jours durant, le festival a offert au public des spectacles de musique, de théâtre, de sport et de danse.

Du raï et des sonorités marocaines pour clôturer Jawhara 2017
Le concert de clôture a réuni un public nombreux.

Cette grande manifestation destinée au public d'El Jadida, Azemmour et Bir Jdid continue d'inviter des artistes pour animer la région. Le concert de clôture sur la scène Hippodrome en est la preuve. Le chanteur de raï Kader Japonais a attiré des milliers de fans. Avec des mesures sécuritaires draconiennes et une grande vigilance, l'artiste aux traits faussement asiatiques a donné une belle prestation devant le public. Des jeunes excités et des adolescents ont dansé presque deux heures sur ses tubes, connus par cœur. Grâce à ce concert, Jawhara a assuré un de ses paris. Celui d'inviter une grande star du raï pour drainer le maximum de spectateurs.

Cette année c'était le tour de Kader Japonais qui a interprété devant une immense foule, à peine maîtrisée par les agents de sûreté et de sécurité, des tubes chargés de joie, mais aussi de mélancolie, tels qu’«Inti sbabi». Kader jouit dune grande notoriété auprès des jeunes Marocains. Emportés par les paroles et les rythmes, ces derniers ont déambulé tout au long de la soirée devant leur idole. «Les chansons de Kader représentent tout ce qu'on ressent : amour, joie, tristesse...», nous confie l'une des fans. Emporté aussi par l'enthousiasme et la ferveur du public, le chanteur algérien a eu du mal à céder la scène à Saïda Charaf. L'artiste marocaine a également offert une belle performance. Pour faire plaisir à son public, elle a présenté un répertoire varié. Entre ses fameux tubes, des refrains marocains authentiques et des sons libanais, Saïda a offert à Jawhara un concert chaud qui a fait oublier les quelques perturbations enregistrées dans les coulisses et parmi les spectateurs. Outre la musique, ce festival était également l'occasion de présenter d'autres formes artistiques comme le théâtre de rue.

La troupe Majorit a présenté le 4 août à la cité portugaise «Remplir le vide par la poésie». Cette pièce de théâtre arabophone est produite avec le soutien du ministère de la Culture et en collaboration avec le Théâtre national Mohammed V et la compagnie Dabateatr. Il s'agit de nourrir l'âme du public, par un mélange de théâtre et de poésie, afin de meubler le vide de l'attente et de l'ennui dans la rue. C'est également un hommage aux revendications dans la rue, à la culture et à l'expression. Le spectacle se joue entre monologues poétiques, chants et slogans. Sept comédiens interprètent des personnages du quotidien, mais dans une langue inhabituelle : la poésie. Le jeu jongle entre un ouvrier, un gardien de voiture, une femme de foyer, une adolescente à la fois rebelle et bobo, un médecin, une femme moderne et un agent de sécurité. Tous ces personnages mettent en avant des thématiques sociales, telles que le harcèlement, la violence, le besoin, la solidarité et la revendication.

L'objectif de la pièce est de malmener le temps, le vide, et de l'animer de chants, de poésie, de danse et de musique. Les comédiens se jettent dans des scènes de la vie quotidienne habillés d'un costume et équipés d'un mégaphone et d'un poème qu'ils récitent. Ce spectacle a été très bien accueilli par le public qui s'est très vite attroupé autour des comédiens. Grands et petits ont fortement applaudi le jeu des artistes. Ils ont surtout aimé» l'originalité de la pièce théâtrale» qui sort un peu de la routine.

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