La dynamique associative dans la région de Fès-Meknès a été enclenchée à la faveur des efforts déployés en matière de soutien, lequel s’est positivement répercuté sur la qualité des activités organisées et leur programmation. L’ensemble des villes de la région, dont Fès, Meknès, Sefrou et Taounate ont en effet été touchées par cette dynamique. «L’année 2017 a été exceptionnelle pour les associations actives à Fès», estime le président du Mouvement Alternatives citoyennes, Ahmed Dahmani, qui indique que la ville a connu une «dynamique associative importante», dans le cadre de la mise en application des dispositions de la constitution qui a investi la société civile de rôles majeurs en matière de gestion de la chose locale et du suivi et d’évaluation des politiques publiques. Cette dynamique de la société civile intervient, a-t-il expliqué dans une déclaration à la MAP, en interaction avec le débat national lié à la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative et des lois organiques relatives aux collectivités territoriales, notamment celle en rapport avec la nécessité de créer des instances consultatives et de dialogue sur les plans régional, provincial et communal. Et d’ajouter que ces efforts ont été couronnés par la création, à Fès, de l’Instance de l'équité, de l'égalité des chances et de l'approche genre et de l’Observatoire pour le droit à l’information. La même dynamique a été enregistrée à Sefrou.
De l’avis de Mohamed Drafat, un acteur associatif local, le réseau associatif a été renforcé et élargi au niveau de la province de Sefrou depuis le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), et compte actuellement quelque 2.000 associations actives sur les différents plans culturel, social, économique et environnemental. Il s’est, entre autres, attardé sur l’action de l’Association «Femmes bladi pour le développement et le tourisme» qui travaille sur plusieurs thématiques, dont celle relative à l’environnement. L’association, précise cet acteur, est l’une des rares ONG ayant obtenu l’accréditation de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ce qui lui a permis de prendre part à la COP 23 organisée dernièrement à Bonn. À Taounate, la société civile a poursuivi également son action en travaillant sur des questions relatives à la lutte contre la pauvreté et la précarité et à la promotion de la situation de la femme et de l’enfant, outre le développement de l’animation culturelle et artistique sur les plans provincial et local.
D’après Mohamed El Azzouzi, président de la Fédération de l’unité pour le développement, qui regroupe douze associations à Taounate, ce groupement a réussi à réaliser plusieurs objectifs en matière de plaidoyer en s’érigeant en force de proposition en ce qui concerne le processus de développement de la province. Il n’a pas omis dans ce cadre de mettre en valeur l’apport de l’INDH pour la société civile de la province, surtout dans le domaine de l’auto-emploi.