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Le secteur automobile continue de carburer à l’export. Ce qui le consacre de manière franche comme 1er exportateur du pays, loin devant les autres métiers mondiaux du Maroc et même les phosphates et dérivés. Et le meilleur est à venir. Le Royaume est en train de passer à la vitesse supérieure dans le développement de son industrie automobile, avec le projet du géant chinois de l’automobile électrique, BYD, qui a signé le 8 décembre des conventions avec le Maroc pour son installation dans la région de Tanger avec une promesse de 100.000 voitures électriques par an et le lancement trois jours plus tard, soit lundi dernier, de 26 investissements industriels dans le secteur, d’un montant global de 13,78 milliards de DH.
En effet, les exportations du secteur automobile se sont élevées à 53,677 milliards de DH au terme des onze premiers mois de 2017, en accroissement de 6,9% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les résultats préliminaires des échanges extérieurs publiés par l’Office des changes.
Ce coup d'accélérateur est à attribuer principalement à la construction automobile dont les ventes à l’étranger se sont améliorées de 7,3%, se chiffrant à 29,213 milliards, au moment où le segment du câblage a affiché une progression de 4,6% à 19,2 milliards. En moyenne, les exportations automobiles ont représenté 4,9 milliards de DH par mois à fin novembre. À ce rythme, elles finiraient l’année autour de 59 milliards, selon nos calculs. Soit bien loin des attentes du ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, qui table sur quelque 70 milliards de DH. En tout cas, le secteur restera sur un trend haussier, passant de 39,8 milliards de DH en 2014 (+ 26,2%) à 48,68 milliards en 2015 (20,9%), puis à 54,4 milliards de DH l’année dernière (+11,5%). À rappeler que le Maroc projette d’atteindre 100 milliards de DH d’exportations du secteur à l’horizon 2020, conformément au Plan d'accélération industrielle (PAI). Le Royaume table également à ce même horizon sur une capacité de production d’un million d’unités et la réalisation d’un taux d’intégration locale de 80% des véhicules.
À noter que les 26 investissements industriels lancés le 11 décembre devant le Souverain généreront 11.568 emplois directs et permettront la production de jantes en aluminium, de tableaux de bord, de pare-chocs, de sièges ou encore de boîtiers électromécaniques.
Sur ces 26 investissements, 6 projets s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de l’Ecosystème Renault qui développe une plateforme mondiale d’approvisionnement depuis le Maroc. Actuellement, le constructeur s’approvisionne en pièces usinées à hauteur d’un milliard d’euros par an à partir du Maroc et atteint un taux d’intégration locale de 55%, selon le ministre. 13 investissements seront réalisés dans le cadre de l’Écosystème PSA. Cinq autres investissements s’inscrivent dans le cadre des activités de l’Écosystème «câblage et connectique», et enfin deux autres se déploieront dans l’Écosystème Valeo.
Par ailleurs, les autres secteurs, notamment les métiers mondiaux du Maroc n'ont pas démérité, selon les statistiques de l’Office des changes. Ainsi, l’aéronautique a exporté pour 9,78 milliards (+16,3%) ; l’agriculture & agro-alimentaire, 47,18 milliards (+8,5%) ; le textile et cuir, 34,15 milliards (+5,2%) et l’électronique, 8,23 milliards (+5,1%).
