Pour sa huitième édition, le Salon international des dattes du Maroc, qui se poursuit à Erfoud jusqu’au 29 octobre, aborde la valorisation de la filière de la datte dont la production estimée pour la saison en cours est de 112.000 tonnes et qui génère un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard de DH. La surface cultivée du palmier dattier est passée de 40.000 hectares avant le lancement en 2008 du Plan Maroc vert à 51.000 hectares actuellement, pour un effectif total de près de 5 millions de pieds. Cette extension des surfaces est l’un des principaux volets de Plan pour la valorisation de la phœniciculture marocaine dont le rendement demeure faible (2 tonnes à l’hectare contre 2,6 en Tunisie et 3,4 tonnes en Algérie, selon la Fédération interprofessionnelle de la datte). Aziz Hsaïne de la Direction des affaires rurales relevant du ministère de l’Interieur souligne que la surface de la culture du palmier dattier a progressé ces cinq dernières années grâce à la location par les investisseurs de terres pour leur mise en valeur.
Cependant, le représentant local de la Fédération interprofessionnelle de la datte estime que l’accès au foncier demeure compliqué : «Le prix de la location est cher pour les petits fellahs qui payent 1.000 DH à l’hectare d’une terre qui n’est pas encore entrée en production d'autant qu’elles se trouvent en zones arides caractérisées par la pénurie en eau d’irrigation. De plus, la procédure d’attribution est très longue et peut parfois durer plus d’une année. Aussi nous demandons de revoir le prix de location et la simplification de la procédure», a-t-il indiqué. Toute location de terre doit impérativement satisfaire plusieurs conditions dont l’autorisation du bassin hydraulique de la région en question, les autorités locales, la direction régionale de l’agriculture, etc. Cette contrainte est, peut-être, la raison du faible nombre de Groupements d’intérêt économique jusque-là constitués dans le cadre de l’agrégation des petits fellahs prévue par le Plan Maroc Vert. «Nous n’avons accompagné que cinq Groupements d’intérêt économique. Nous attendons toujours les 15 autres», a témoigné Jamal Bouchama, directeur central au Crédit Agricole du Maroc.
Ce faible score est enregistré en dépit des facilités que propose le Crédit Agricole qui vont des avances sur marchandise aux avances sur subventions en passant par l’accompagnement à l’international comme la certification et la labellisation, a précisé le représentant du Crédit Agricole du Maroc.