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Le FMI appelle à une poursuite des réformes

La chute marquée des recettes pétrolières depuis 2014 continue de peser sur la situation économique de la région CEMAC. La croissance a fortement reculé depuis 2014 pour se situer à -1% en 2016, selon le FMI qui recommande à la CEMAC de poursuivre les réformes engagées pour assainir la situation économique.

Le FMI appelle à une poursuite  des réformes
Le FMI salue les mesures prises par les autorités nationales de la CEMAC pour prévenir une crise et rétablir la stabilité extérieure et budgétaire.

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont appelés à «tenir pleinement leurs engagements d’opérer résolument un assainissement des finances publiques afin de rétablir la viabilité extérieure de chaque pays membre». C’est en ces termes que les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) avertissent les autorités nationales des pays de la CEMAC quant à la vulnérabilité de leurs fondamentaux économiques. Le Conseil d’administration du FMI vient, en effet, de conclure les entretiens annuels avec la CEMAC sur les politiques communes des pays membres et les politiques communes à l’appui des programmes de réformes des pays membres. Le verdict est mi-figue mi-raisin. 
Le FMI salue, d’une part, les réformes menées, mais met en garde quant aux menaces persistantes sur les économies de ces pays. «La chute marquée des recettes pétrolières depuis 2014 continue de peser sur la région, avec une croissance économique régionale qui est devenue négative et des déséquilibres budgétaires et extérieurs qui se sont creusés depuis deux ans. Si la phase aigüe de la crise s’est quelque peu atténuée, les perspectives vont continuer à comporter des risques importants», prévient le FMI. 

Les administrateurs soulignent qu’il sera essentiel que les institutions régionales et les États membres de la CEMAC tiennent pleinement leurs engagements pour favoriser une amélioration progressive de la situation économique et financière de la région à moyen terme. Dans ce sens, l’institution de Bretton Woods salue les mesures prises par les institutions régionales et les autorités nationales de la CEMAC pour prévenir une crise et rétablir la stabilité extérieure et budgétaire. Ils notent que la mise en œuvre de politiques budgétaires nationales dans le cadre de programmes appuyés par le FMI a été globalement satisfaisante et que, parallèlement au resserrement de la politique monétaire de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) et au soutien financier des partenaires au développement, elle a contribué à reconstituer les réserves en devises de la BEAC.
Par ailleurs, la poursuite des efforts de diversification de l’économie, notamment dans le cadre du programme régional de réformes économiques et financières, devrait aussi contribuer à réduire les vulnérabilités aux chocs pétroliers et ouvrir la voie à une croissance durable et inclusive. Les administrateurs notent que la stratégie régionale reste incomplète tant que tous les membres de la CEMAC n’auront pas engagé des programmes de réformes pouvant être appuyés par les partenaires au développement. Au vu de cela, ils encouragent la BEAC à continuer d’atténuer les risques de pressions excessives par certains pays membres sur les réserves régionales. Concernant les perspectives à moyen terme, elles demeurent «délicates», selon le FMI. Elles laissent prévoir une amélioration progressive de la situation économique et financière dans la région, en supposant que les États membres de la CEMAC et les institutions régionales tiennent tous leurs engagements de politique économique. Elles supposent aussi la poursuite de l’assainissement budgétaire (avec une amélioration du solde budgétaire global de l’ordre 
de 6 % du PIB entre 2016 et 2019), dans un premier temps en réduisant les investissements publics non prioritaires et en accroissant progressivement les recettes budgétaires non pétrolières. 
Des politiques visant à diversifier l’économie en améliorant le climat des affaires, notamment par un renforcement de la gouvernance et de la transparence, soutiendraient une croissance plus forte à moyen terme, recommande le FMI. 

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