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Franc succès de la vente aux enchères d’œuvres d’art à Marrakech en duplex avec Paris

Une vente-événement de quelque 82 œuvres du peintre orientaliste Jacques Majorelle (1886-1962) et de ses contemporains s’est déroulée, le 29 décembre, dans les somptueux salons du Palace Es-Saadi à Marrakech, à l’initiative de la prestigieuse Maison de ventes parisienne «Artcurial».

Franc succès de la vente aux enchères d’œuvres d’art  à Marrakech en duplex avec Paris
La célèbre Maison de ventes parisienne multiplie depuis quelques années des partenariats culturels fructueux avec le Maroc.

Cette vente aux enchères d’œuvres d’art, réalisée dans la Cité ocre en duplex avec Paris, a porté sur des tableaux et des sculptures offrant un joli panorama du Maroc rêvé de Jacques Majorelle, de Bernard Buffet, d’Edy Legrand et de Raoul Dufy, des équidés évoquant l’art pariétal de Hassan El-Glaoui et des œuvres de l’artiste marocain Mohamed Melehi, l’un des peintres contemporains les plus en vue sur la scène internationale. Sont passées également sous le marteau, des œuvres de l’orientaliste français Étienne Dinet, du père de la sculpture égyptienne Mahmoud Mokhtar, des toiles colorées des Marocains Ahmed Cherkaoui, Jilali Gharbaoui, Mahi Binebine, Ahmed Yacoubi, Najia Mehadji, Amine Demnati, Chaïbia Talal, des Libanais Shafie Abboud et Etel Adnan, et de l’Irakien Dia Al-Azzawi, ainsi que celles d’artistes de Street-art de renom, dont la légende du graffiti, l’américain John Andrew Perello, dit JonOne, et le «calligraffitiste» français d’origine tunisienne El-Seed.
Les œuvres ayant fait l’objet de la vente à l’encan ont été réparties en deux chapitres : un premier dédié à la troisième édition «Majorelle et ses contemporains» et un second consacré à l’art moderne et contemporain international réunissant œuvres occidentales et moyen-orientales. Dans une salle de ventes archicomble, pleine de passionnés et de curieux, ces œuvres ont en effet excité les enchères contre toute attente.

Dans ce registre, la palme revient à une toile signée Étienne Dinet et intitulée «La lutte des fillettes» qui a été adjugée à 350.000 euros (3,724 millions de dirhams) à un acquéreur de Marrakech. Mais force est de constater que les œuvres de haute qualité de Jacques Majorelle restent très prisées et ont été convoitées par divers collectionneurs et amateurs d’art. Ainsi, par exemple, son tableau «Danseuses marocaines à Télouet» a trouvé preneur à 295.000 euros (3,138 millions de dirhams) et ses toiles «Moussem dans les Chiadma au printemps» et «Casbah de Toundout» ont été cédées respectivement aux prix de 80.000 et 75.000 euros, toujours à des acheteurs dans la Cité ocre.

La Maison «Artcurial» est «très satisfaite de la vente. C’est un bon résultat. Elle doit faire à peu près 2,3 millions d’euros de chiffre d’affaires», s’est réjoui son directeur du département «Tableaux orientalistes», Olivier Berman, dans une déclaration au journal «Le Matin». Fruit d’un an de recherches et de sélection dans des collections aussi bien européennes qu’arabes, cette vente est la plus importante organisée jusqu’à présent dans le Royaume.

Prié de commenter les tendances du marché actuel, il a confié qu’il existe «une véritable perspective d’avenir au Maroc pourvu que ce marché se libéralise et que le contrôle de change soit plus souple».
Et d’ajouter que la célèbre Maison de ventes parisienne multiplie depuis quelques années des partenariats culturels fructueux avec le Maroc.

À ce titre, il a cité l’organisation en 2011 à Marrakech d’une exposition en amont de la vente «Tableaux orientalistes, Jacques Majorelle et ses contemporains», le «Moroccan Spirit, 140 ans de création au Maroc» en 2014 à la Villa des arts de Casablanca, qui avait été une belle réussite avec 1,59 million d’euros de ventes, ainsi que la mise aux enchères, en novembre 2015 à Marrakech, de la collection d’art islamique de Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent, organisée au profit de la Fondation Jardin Majorelle et qui avait eu un succès éclatant.
«Artcurial» est disposée à «accompagner le Maroc dans cette démarche culturelle qui est un véritable levier de développement», a conclu M. Berman. Il convient de signaler que cette vente a été précédée d’une exposition de trois jours desdites œuvres, dont le cocktail a été marqué par la présence, aux côtés de l’homme d’affaires et président de la Fondation Jardin Majorelle, Pierre Bergé, de nombreux intellectuels, politiques et artistes tant marocains que français.

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