La France dispose d’un gisement d’énergies renouvelables qui pourrait lui permettre de dépasser ses objectifs dans ce domaine, selon les projections de l’Association des professionnels du secteur. Selon Reuters, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui présentait sa contribution pour la France continentale à la future programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), attendue vers fin juin 2018, a cependant rappelé qu’il faudrait accélérer le rythme de développement des renouvelables pour atteindre les objectifs fixés par la loi de transition énergétique de 2015. Alors que celle-ci vise 32% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2030, contre 15,7% en 2016, le SER estime que les objectifs de la France sont «non seulement réalistes, mais qu’ils peuvent, à condition d’une volonté politique déterminée, être dépassés».
«On peut penser qu’il serait possible d’atteindre entre 35% et 40% de la consommation finale d’énergie à partir des énergies renouvelables (en 2030)», a déclaré lors d’une conférence de presse le président du syndicat, Jean-Louis Bal, cité par Reuters. Selon lui, cette part dépendrait aussi de la réduction de la consommation au même horizon. D’après le SER, les énergies renouvelables pourraient en 2030 représenter 54% de la production française d’électricité (contre 40% visés par la loi à la même échéance et 20% en 2016) et 30% de la consommation de gaz (contre 10% visés par la loi et un niveau pratiquement nul en 2016). Au même horizon, le syndicat estime que les renouvelables atteindraient 38% de la consommation finale de chaleur (contre 20% en 2016) et 15% de celle de carburant (contre 8,5%), en ligne avec les objectifs officiels. Reuters rappelle qu’EDF a annoncé le 11 décembre son intention de construire 30 gigawatts (GW) de capacités de production photovoltaïques en France sur la période 2020-2035 dans le cadre d’un «plan solaire» représentant environ 25 milliards d’euros d’investissements.