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La Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT) compte repenser l’attractivité du produit balnéaire de la ville d’Agadir. L’institution doit commanditer le 8 janvier prochain pour 1,5 million de dirhams une étude devant servir de base à un projet d’amélioration de l’attractivité du produit balnéaire de cette destination. Celle-ci se déroulera en trois missions : un diagnostic du site, l’établissement d’un plan stratégique de référence et l’élaboration d’un schéma d’aménagement de la plage urbaine d’Agadir. La première mission permettra de comprendre les avis, orientations et contraintes de tous les opérateurs locaux du secteur. Il s’agit également de dresser un état des lieux avec les potentialités et les projets en cours de réalisation dans la région. Le plan stratégique, quant à lui, devra concerner 5 volets dont un programme détaillé du projet d’aménagement de la plage urbaine d’Agadir, un master plan global de la zone balnéaire avec les aménagements à prévoir et les équipements à créer et la proposition de la charte architecturale esthétique de la zone d’étude. Enfin, la dernière mission concernera l’aménagement de la plage urbaine d’Agadir s’étendant de la marina au Nord au dernier hôtel au sud de la plage. «Un aménagement de base devra être proposé afin de garantir l’accessibilité, la propreté et la sécurité en plus d’un aménagement thématique qui devra être proposé et décliné en équipements à mettre en place», précise la SMIT.
Selon l’institution, la destination souffre de l’absence de lisibilité et de cohérence de son espace public. «Si les destinations hôtelières sont clairement identifiables, ce n’est pas le cas pour Agadir. Hormis quelques endroits, l’espace public n’a pas de véritable lisibilité et se trouve envahi par les automobiles dans les périodes d’affluence», constate la SMIT. L’avenue des Dunes par exemple est une artère particulièrement «importante» par sa taille, sa position et son rôle. Sauf qu’aucun sentiment d’urbanité n’y est associé. Cette situation contribue, selon la société, à créer une distinction forte entre un avant (le bord de mer) et un arrière (le reste de la cité). Par ailleurs, le plan en éventail partant de la marina n’est pas conçu comme une structure urbaine qui pourrait être associée à l’esprit et à l’imaginaire d’une cité balnéaire. La SMIT fait également état de disparités qualitatives du tissu hôtelier. En effet, après un demi-siècle de développement, l’on constate une forte distorsion entre un réseau hôtelier «dynamique» et contemporain et des installations vieillissantes et peu qualitatives. Une situation qui pénalise l’ensemble de la destination. «Le projet urbain doit être le déclencheur de cette modernisation qui peut prendre des formes très différentes en fonction de chaque localisation (reconstruction totale, réhabilitation, restructuration des espaces collectifs, nouveaux modes de gestion, etc.», développe la SMIT. Ces chantiers doivent, selon l’institution, être pensés pour reconstruire une relation claire entre le bâti et l’espace public et chaque fois que se sera possible épaissir la zone côtière.
