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«Nous sommes entièrement engagés en faveur de l’Accord de Paris et nous souhaitons que l’ensemble des gouvernements comprennent qu’il ne s’agit pas seulement de la bonne solution mais de la solution intelligente», a déclaré le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’une conférence de presse, en allusion à la décision de l’actuelle administration américaine de se retirer de l'Accord de Paris. Le chef de l’ONU a ainsi relevé que le nombre de catastrophes naturelles liées au climat a presque quadruplé depuis 1970, et que les États-Unis, suivis par la Chine et l’Inde, ont subi le plus grand nombre de ces désastres depuis 1995. Rien que l’année dernière, a-t-il poursuivi, près de 24,2 millions de personnes ont été déplacées par des catastrophes naturelles subites, soit trois fois plus que le nombre de déplacés occasionnés par les conflits et les violences.
. Guterres a noté que même s’il était vrai que les scientifiques restent prudents à lier tout phénomène météorologique particulier aux changements climatiques, il n’en reste pas moins vrai qu’ils sont d’avis que ce type de phénomènes extrêmes coïncide justement avec le modèle qu’ils prédisent dans un monde en réchauffement continu. À ce sujet, les météorologues s’accordent à reconnaitre que le caractère inédit du cyclone Irma qui a frappé le 6 septembre les Antilles est en partie dû à la température élevée de l’océan Atlantique. «Irma appartient à la famille des cyclones dits cap-verdiens : il s’est formé au large des côtes africaines, avant de se charger en énergie en passant au-dessus de l’Atlantique où la température de l’eau est à 29 °C en ce moment», explique Alix Roumagnac, directeur de la société Predict, filiale d’Airbus et de Météo France et cité par un quotidien français. «Il y a à peu près 80 phénomènes cycloniques par an dans le monde ; sur ce total, le nombre d’ouragans et de typhons de catégorie 4 ou 5 va augmenter», précise-t-il selon la même source.
Robert Vautard, le climatologue au Centre national de la recherche scientifique (France), indique que les impacts des cyclones vont augmenter, car l'atmosphère va se réchauffer et donc contenir plus d'eau. Cela veut dire plus de pluie. L'Accord de Paris prévoit de contenir le réchauffement climatique entre 1,5 et 2°C.
S. B. avec agences
