En dépit de sa grande contribution en termes de production d’athlètes, l’Afrique n’a pas encore eu l’honneur d’organiser une édition du Championnat du monde d’athlétisme. Une situation qui agace Hamad Kalk aba, président de la CAA. Ce dernier, dans une déclaration au quotidien «Le Matin», a assuré qu’il est inconcevable que le continent africain, qui contribue le plus à la production des athlètes, n’accueille pas sur son sol les Championnats du monde. «J’ai fait savoir à Londres, lors des Championnats du monde, que l’Afrique est dans la perspective d’accueillir les Championnats du monde au plus tôt en 2023 et au plus tard en 2025. Il n’y a pas de raison pour que l’Afrique n’accueille pas les Championnats du monde, vu la contribution du continent en termes de production d’athlétisme», nous a-t-il indiqué. Sur les chances du Maroc d’abriter ces championnats, Hamad a souligné qu’il avait «cité six pays, dont le Maroc, en mesure d’organiser les Championnats du monde». Et de poursuivre : «Pour moi, le Maroc, de par sa position géographique (proximité avec l’Europe), ses infrastructures, la réussite que connaît le meeting Mohammed VI (étape de la Ligue de Diamant) a tous les atouts pour organiser les Championnats du monde. Il avait déjà exprimé, il y a quelques années, son souhait d’organiser la Coupe du monde. Si le Maroc manifeste son intérêt pour l'accueil des Championnats du monde, il sera soutenu par la Confédération africaine d’athlétisme», nous a-t-il assuré. La balle est désormais dans le camp de L’IAAF, qui doit s’ouvrir sur d’autres continents au lieu de privilégier constamment l’Europe et l’Amérique du Nord. Une décision dans ce sens devrait être prise à la prochaine réunion de l’IAAF à Monaco.
Naturalisation des athlètes : création d’une commission pour étudier la situation
La fuite des talents africains vers d’autres cieux, notamment en Europe et dans les pays du Golfe, est un sujet inscrit à l’ordre du jour du 27e Congrès de la CAA. Pour lutter contre cet exode massif des athlètes du continent, Hamad Kalkaba a annoncé la création d’un groupe de travail qui va se pencher sur cette question. Le président de la CAA a appelé en même temps les Fédérations africaines à offrir de meilleures conditions de préparation à leurs athlètes et à leur garantir des plans de carrière afin de les réinsérer dans la société à la fin de leurs carrières sportives. «Nous devons comprendre qu’il n’est pas bon de laisser nos meilleurs athlètes s’en aller. Nous avons intérêt à garder nos athlètes les plus performants chez nous et pour ce faire il va falloir leur offrir les meilleures conditions au lieu d’attendre un quelconque article de loi de l’IAAF», a-t-il plaidé.
Skhirat - Abderrahmane Ichi
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