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Hasbane, Boudrika, El Khalfaoui, une AGE sous le signe de la discorde

Hasbane, Boudrika, El Khalfaoui,  une AGE sous le signe de la discorde

Passé maître dans l’art de vivre la tête dans le sable, Saïd Hasbane pourrait bientôt payer les frais de son manque de réactivité et de communication avec l’ensemble des composantes du club, à commencer par les adhérents. Ces derniers, qui avaient adressé une missive à leur président l’exhortant à annoncer la date du 6 septembre pour la tenue de l’assemblée générale extraordinaire (après avoir atteint le quorum), vont finalement concrétiser leur projet sans même obtenir l’aval du bureau dirigeant. Ce soir à Casablanca, les «putschistes» du Raja se rassemblent pour trouver un successeur à Hasbane, qui a réussi à mettre presque tout le monde d’accord sur son incapacité à diriger un club de la trempe du RCA.

Si les deux tiers des adhérents assistent ce soir aux assises, il sera donc procédé au vote pour désigner un nouveau président. Samedi dernier, la commission de préparation de l’assemblée générale extraordinaire du Raja (composée de Mohamed Saghrour, Mustapha Dahnane et Saïd Echrami) a annoncé le dépôt officiel d’une première candidature, celle de Jamal Eddine El Khalfaoui, qui avait déjà tenté sa chance dans la course pour la présidence des Verts. Ancien président de la FRMHB et du Mouloudia d’Oujda (section football et handball), El Khalfaoui a même bénéficié du soutien d’un ancien président du RCA.

Boudrika établit un plan de sauvetage avec 3 axes et 50 objectifs

Mardi, une deuxième candidature a été déposée auprès de ladite commission : celle de Mohamed Boudrika, qui avait déjà annoncé son intention de «rectifier le tir après avoir laissé le Raja dans de mauvaises mains» et qui a confirmé ses paroles à travers un communiqué. Après avoir expliqué les raisons ayant retardé sa candidature (réception de la convocation pour l’AGE dimanche dernier), Boudrika a présenté, contrairement à El Khalfaoui, un programme en trois axes, élaboré par «un groupe de travail» et destiné à redorer le blason du club.
«Le premier axe est celui de la stabilité financière, où l’on essaiera de résorber la crise, rationaliser les dépenses et accroître les revenus actuels, mais aussi avec l'arrivée de nouvelles sources de financement. Le deuxième axe est celui de l’institutionnalisation et la structuration, afin de moderniser la gestion du raja et conforter le rôle de l’adhérent au sein du club. Enfin, le troisième axe est celui des résultats sportifs et de la formation, notamment à travers l’académie», peut-on lire sur le communiqué qui stipule que ces axes seront traduits en 50 objectifs et 120 actions concrètes dans un délai prédéfini.

Hasbane hésiterait entre abdiquer ou poursuivre sa politique de l’autruche

Si le public du Raja semble toujours hésitant quant au choix du prochain patron des Verts, la nécessité de déloger l’actuel président Saïd Hasbane semble faire l’unanimité dans les milieux rajaouis, ce qui met les adhérents du club devant une responsabilité historique. Si l’AGE de ce soir venait à élire un nouveau président et que Hasbane refusait de céder son poste, le club se verrait empêtré dans une spirale de conflits et de dissensions qui ne ferait que plomber la prochaine saison du club, qui s’apprête à jouer sur trois fronts : la Botola Maroc Telecom D1, la Coupe du Trône et la Coupe de la CAF. L’intervention de la FRMF a déjà montré ses limites, à l’image de la réunion dirigée par Mohamed Aouzal sur proposition de Faouzi Lakjaâ et la lettre en découlant, envoyée à Hasbane sans susciter aucune réaction de la part du président conspué. L’organe fédéral ne se risquera point à s’ingérer dans les affaires internes du club, ce qui laisse la balle dans le camp des adhérents et de l’actuel président, dont la démission aurait un effet jubilatoire sur l’ensemble des supporters des Verts, d'autant plus qu’il avait clairement signifié qu’il céderait sa place à quiconque se porterait garant d’un avenir plus radieux au Raja de Casablanca. 

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