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Huit régions sur douze ont adopté leurs plans de développement régionaux pour plus 54 milliards de DH

Interpellé par les conseillers sur «les politiques publiques liées au traitement des disparités spatiales», le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, souligné que la lutte contre les inégalités entre les régions passera immanquablement par la mise en œuvre de la régionalisation avancée, précisant que huit des douze régions du Royaume ont adopté leurs plans de développement régionaux pour près de 54,279 milliards de dirhams.

Huit régions sur douze ont adopté leurs plans de développement régionaux pour plus 54 milliards de DH

Huit des douze régions du Royaume ont adopté leurs plans de développement régionaux. Il s’agit des régions de Casablanca-Settat, Beni Mellal-Khénifra, Soussa-Massa, Marrakech Safi, Tanger-Al Hoceïma-Tétouan, Rabat-Salé-Kénitra, Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra. Ces plans ont été soumis au ministère de l’Intérieur pour examen et approbation. Leur coût avoisine les 54,279 milliards de dirhams. Ces détails ont été fournis par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, mardi dernier à la Chambre des conseillers, dans le cadre de la séance mensuelle consacrée à la politique générale. Pour M. El Othmani, l’accélération de la mise en œuvre de la régionalisation avancée, en tant que levier essentiel pour la réalisation du développement économique, social et spatial, doit être accompagnée par les politiques publiques, selon une gouvernance territoriale visant la réduction des disparités entre les différentes composantes territoriales et la répartition d’opportunités de développement de manière équitable, à travers la prise d’une série de mesures pratiques.

Pour M. El Othmani, une importance particulière a été accordée à l’accélération de la mise en œuvre de ces plans consistant en la programmation de projets de développement à caractère régional pour une période de 6 ans, prenant en compte les atouts naturels et géographiques de chaque région et le coût de chaque projet. Il a précisé dans le même ordre d’idées que ces plans pourraient contribuer efficacement au développement des infrastructures et des équipements sociaux, à la valorisation des ressources des régions et au renforcement de leur attractivité et leur compétitivité, outre la création d’emplois au niveau régional.

Par ailleurs, le Chef du gouvernement a annoncé que le Fonds de solidarité interrégionale sera doté de 697 millions de DH en 2018 et que cette manne sera distribuée dans le respect du principe de l’équité. Il a ajouté que la seule solution pour réduire ces disparités réside dans la mise en œuvre de la régionalisation avancée, qui constitue un levier fondamental du développement spatial, à travers le renforcement du rôle des régions pour leur permettre de mettre en place leur propre modèle de développement, sur la base des potentialités dont elles disposent, ainsi que l’instauration des mécanismes de solidarité entre régions.
Concernant les critères de répartition des ressources financières dans le cadre du Fonds de solidarité interrégionale, le Chef du gouvernement a précisé que le principe d’équité a été pris en considération.
Pour rappel, un décret publié au Bulletin officiel du 4 décembre dernier avait fixé les modalités de distribution des recettes du Fonds de solidarité interrégionale. Six critères ont été identifiés par le décret du ministère de l’Intérieur. Il s’agit de l’indice de développement humain, du produit intérieur brut par habitant, du nombre de chômeurs, du nombre d’habitants des zones rurales, du nombre des habitants des banlieues urbaines, ainsi que de la nature des projets financés selon les priorités des politiques publiques. Le ministère de l’Intérieur se chargera également de fixer les pourcentages (et donc l’importance) de chacun de ces critères dans l’évaluation globale, après consultation des présidents des Conseils régionaux, précise le décret publié au Bulletin officiel.
Toujours dans le cadre des efforts visant la lutte contre les disparités spatiales, El Othmani a souligné que le gouvernement a poursuivi, conformément aux dispositions de la loi de finances 2018, ses efforts financiers orientés vers le soutien des régions, à travers l’augmentation de la part qui leur est allouée au niveau de l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu de 3 à 4%. Ces augmentations vont s’ajouter aux crédits du budget général, portant le total du soutien à 7 milliards de DH, ce qui est de nature à contribuer au renforcement des infrastructures et à la réalisation d’un développement territorial «juste et équilibré».

Sur un autre registre, M. El Othmani a affirmé que le gouvernement était déterminé à parachever l’arsenal juridique régissant la régionalisation avancée, par le biais de l’adoption de l’ensemble des décrets d’application des lois portant organisation des collectivités territoriales, en les dotant d’un cadre adéquat à même de leur permettre d’accomplir pleinement leur mission au niveau du développement local. Et d’ajouter que l’exécutif est mû par une forte volonté d’apporter l’aide financière nécessaire aux régions et de renforcer la dimension régionale dans les investissements publics.
Le Chef du gouvernement a également réitéré la détermination du gouvernement à adapter les politiques publiques aux besoins réels des citoyens. Dans ce sens, il a assuré que le gouvernement poursuivra ses visites de terrain aux différentes régions du Royaume, en vue d’établir des contacts directs avec les élus et les représentants de la société civile et d’examiner les moyens de développer ces régions. Le gouvernement compte également élaborer des contrats programmes avec les régions, en vue de contribuer à la réalisation de la justice spatiale et d'accorder davantage d’intérêt aux régions les moins développées de la part du gouvernement et des programmes d’investissement. 

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