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Istanbul abrite un Sommet extraordinaire de l'OCI sur Al-Qods

La métropole turque Istanbul abrite, ce mercredi, un sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) en vue d’examiner les répercussions de la reconnaissance par les États-Unis d’Al-Qods comme capitale d’Israël et d’y transférer sa mission diplomatique.

Istanbul abrite un Sommet extraordinaire de l'OCI sur Al-Qods
La déclaration de Trump continue de provoquer des remous et des réactions hostiles dans le monde arabo-islamique eu égard à la sensibilité de la question et à la symbolique de la ville.

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres tiendra également une session extraordinaire, le matin du même jour, pour convenir d’une action unifiée et coordonnée face à ces développements portant atteinte à la ville d’Al-Qods occupée et à son statut historique, juridique et politique. Cette reconnaissance, qui ne peut que déstabiliser complètement la région et constitue une grave escalade, continue de provoquer des remous et des réactions hostiles dans le monde arabo-islamique eu égard à la sensibilité de la question et à la symbolique de la ville qui renferme le troisième lieu saint de l’Islam, une onde de choc qui s’est propagée de par le monde. Tout en rejetant cette «véritable provocation des sentiments des musulmans», l’Organisation panislamique a considéré cette décision comme une violation flagrante des droits et des résolutions internationales, de même qu’une rupture par rapport au consensus international autour du statut d’Al-Qods Al-Charif et aux exigences de la paix de manière générale, ce qui remet en question le rôle américain en tant que parrain du processus de paix. Cette décision, a affirmé l’OCI, «ne menace pas seulement l’identité arabo-islamique d’Al-Qods, mais aussi son identité chrétienne, soulignant le lien éternel des musulmans avec la mosquée bénie d’Al-Aqsa et la place centrale qu’occupe la cause 
d’Al-Qods chez la Oumma islamique». Elle a, en outre, réaffirmé sa position de principe sur Al-Qods en tant que partie intégrante du territoire palestinien occupé en 1967, relevant que «cette décision illégale ne conférera aucune légitimité à l’occupation israélienne et ne changera nullement la réalité sur le terrain, ni l’histoire et l’identité de la ville». Pour sa part, la chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Federica Mogherini, a réaffirmé, lundi, que «la seule solution réaliste au conflit entre Israël et la Palestine est basée sur deux États, avec 
Al-Qods comme capitale des deux États». «Nous pensons que la seule solution réaliste au conflit entre Israël et la Palestine est basée sur deux États, avec Jérusalem comme capitale des deux États, suivant les frontières de 1967», a souligné Mme Mogherini, en recevant à Bruxelles le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. La haute dirigeante européenne a affirmé que les pays membres de l’UE «continueront à respecter le consensus international sur Jérusalem jusqu'à ce que le statut final de la ville sainte soit résolu par des négociations directes entre les parties».
De son côté, le Président français, Emmanuel Macron, a réitéré, dimanche, la désapprobation de son pays de la décision des États-Unis de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël. C’est une décision «contraire au droit international et dangereuse pour la paix», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse conjointe avec Benjamin Netanyahu, qu’il a reçu à déjeuner à l’Élysée. Le Président Macron a réaffirmé à cette occasion la position de la France en faveur de la solution de deux États vivant côte à côte en paix dans des frontières internationalement reconnues. «La paix au Proche-Orient doit venir des dirigeants israéliens et palestiniens», a insisté le Chef de l’État français dont la rencontre avec Netanyahu était, selon les médias, programmée de longue date. À signaler que la Turquie a condamné «fermement l'utilisation d’une force excessive par Israël» contre les Palestiniens manifestant contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Ankara a déploré la mort de quatre Palestiniens ainsi que les blessures de plusieurs centaines de jeunes manifestants en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza manifestants par les forces israéliennes, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. 

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