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«L’innocent» séduit le public de Kénitra

«L’innocent» séduit le public de Kénitra
Le film «L’innocent» est le premier long métrage du jeune réalisateur et scénariste Fahd Lachheb.

Devant un parterre de cinéphiles, journalistes et critiques de cinéma, la salle de spectacles du centre culturel de Kénitra a récemment abrité la projection du premier long métrage, «L’innocent», du jeune réalisateur et scénariste Fahd Lachheb. Les spectateurs qui ont pu le découvrir en avant-première n'ont pas été déçus. Le public semble avoir été conquis à la fois par l’histoire et par la qualité technique du film. En effet, le thème abordé par «L’innocent» est d’actualité. Il peut concerner plusieurs familles marocaines. Amine, jeune enfant de 13 ans, ne tient pas en place. À l’école, il a du mal à rester concentré et n’obtient que des notes catastrophiques. Face aux moqueries répétées de ses camarades, il répond de plus en plus par la violence. D’où des exclusions des cours à répétition qui peinent sa mère et exaspèrent son père.

Le père, Omar, incompréhensif et colérique, qui ne sait que le corriger aussi bien physiquement que psychologiquement. Il le traite de la pire manière qui soit et ne cesse également de pointer du doigt l’éducation, selon lui, laxiste de la mère. D’ailleurs, il la sermonne de plus en plus sévèrement à ce sujet.
De l’aveu de plusieurs spectateurs, le premier long métrage de Fahd Lachheb, jeune réalisateur de 28 ans, ne passera pas inaperçu, tant sur le plan technique qu’au niveau du contenu. D’aucuns n’hésiteraient pas à dire que «L’innocent» s’inscrit dans les œuvres de cette nouvelle vague des jeunes réalisateurs marocains qui laisse augurer un avenir meilleur pour le cinéma national. On peut d’ores et déjà dire que le pari est gagné, puisque la totalité des acteurs et de l’équipe technique appartiennent à cette génération de jeunes pour qui l’image n’a plus de secrets. Ils se sont libérés du conservatisme obnubilant et leur seul souci est d’être au service d’un cinéma où l’émotion, la poésie et le divertissement sont au rendez-vous. Les spectateurs ont été séduits par l’interprétation magistrale du jeune acteur Abderrahmane Attar. On n’arrive pas à croire qu’il s’agit de son premier rôle dans un long métrage. Selon Fahd Lachheb, ce jeune garçon n’a pas été choisi suite à un casting, mais il a passé deux tests qui se sont avérés concluants. «J’estime que cet enfant, précise-t-il, est promis à un bel avenir, d’autant plus que ses parents veillent à son éducation et qu’il est brillant en classe.»

Il est à signaler que produire un film d’un jeune réalisateur, fraîchement sorti d’un institut de cinéma de Madrid, peut s’avérer quelque peu aventureux. Mais compte tenu de la réaction positive du public, on peut dire que le défi a été relevé. Mohamed Bouchaïbi est un producteur qui mise sur les jeunes réalisateurs. Il croit en leurs talents. «Je privilégie les projets des jeunes cinéastes, afin de donner leur chance aux nouveaux talents. L’histoire du cinéma nous a appris que le talent n’a pas d’âge», souligne-t-il en substance. Le film «L’innocent» est un drame familial de 83 minutes, interprété par Abderrahmane Attar, Narjis Hallak, Farid Regragui, Abdellah Bensaïd, Farah Oumha et Yasmina Zaki Messaoudi. Le montage est de Ghizlane Assif. Il a été tourné dans les villes de Kénitra, Rabat et Benslimane. Sa sortie est prévue pour le mois de janvier 2017.

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