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L’accélération de la création des startups et leur accompagnement au cœur des débats

C’est hier que se sont ouverts à Skhirate les travaux du Forum de haut niveau sur le financement des startups arabes. Placé sous le thème «Accélérer les startups arabes», cet événement qui se tient sur deux jours (20-21 novembre) est une occasion pour débattre des mécanismes pouvant renforcer le financement des startups arabes, en vue de relever les défis socio-économiques auxquels font face les jeunes entrepreneurs et les startups.

L’accélération de la création des startups et leur accompagnement au cœur des débats
De hauts responsables gouvernementaux et des directeurs d’institutions financières arabes ont débattu des meilleurs moyens à mettre en œuvre pour développer un écosystème pour la promotion des startups. Ph. MAP

Plus de 1,9 milliard de jeunes seront à la recherche d’emploi en 2030, selon Norbert Mumba, directeur général de l’institution financière Alliance pour le financement inclusif. Pour faire face au défi du chômage, la promotion des startups reste la solution la plus adéquate. Seul bémol, ces petites entreprises peinent à atteindre le seuil de rentabilité à cause du manque de financement et d’encadrement. C’est pour pallier justement cette situation qu’un Forum de haut niveau se tient depuis hier à Skhirate.

Cette rencontre, qui réunit de hauts responsables gouvernementaux et des directeurs d’institutions financières arabes est une occasion pour débattre des meilleurs moyens à mettre en œuvre pour développer un écosystème pour la promotion des startups. En effet, et bien que les petites et moyennes entreprises soient un levier de développement et une solution adéquate pour combattre le fléau du chômage, comme le note Abderrahmane El Hamidi, directeur général du Fonds monétaire arabe, force est de constater que ces startups ont du mal à «décoller» et à atteindre le seuil de rentabilité, à cause des difficultés auxquelles elles sont confrontées, en tête desquelles on trouve celles du financement, du manque d’encadrement et l'omniprésence du facteur risque. Une situation qui interpelle les responsables des institutions financières, les dirigeants gouvernementaux et le secteur privé pour créer l’environnement adéquat où ces entreprises pourront évoluer. Ainsi, et malgré l’amélioration relative de l’accès des startups au financement dans le monde arabe, note le même responsable, des efforts restent à consentir pour mobiliser davantage de fonds pour encourager l’innovation et les initiatives de jeunes souhaitant devenir des entrepreneurs, surtout lorsqu’on sait que les projets lancés par les startups accèdent à hauteur de 9,3% seulement aux crédits et facilités octroyés par les banques et les institutions financières officielles dans le monde arabe. Conscient de cette situation, le Fonds monétaire arabe vient de lancer, en partenariat avec l’Alliance pour l’inclusion financière et la Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit (GIZ), au cours de cette année, une initiative régionale pour l’inclusion financière. Cette initiative vise à améliorer les indicateurs d’accès au financement, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises.

Une initiative louable, certes, mais qui reste insuffisante en l’absence d’un écosystème complet pour promouvoir les startups. Selon le ministre de l’Économie et des finances, Mohammed Boussaïd, il devient nécessaire de mettre en place un écosystème général s’appuyant sur une approche globale articulée autour de la promulgation de lois pour encourager les startups, une réforme de la réglementation, un accompagnement adéquat et une révision du cadre fiscal, de sorte à promouvoir les idées innovantes et permettre un accès facile au financement pour les jeunes entrepreneurs. M. Boussaïd a rappelé, à juste titre d’ailleurs, l’expérience réussie du Royaume dans ce domaine, soulignant que le Maroc a déjà mis en place un Fonds particulier dédié à la promotion des startups en 2017, à savoir le Fonds Innov-Invest qui a été doté de plus de 500 millions de dirhams pour financer les projets de startups. Le gouvernement a également mis en place une batterie de mesures pour encourager les petites et moyennes entreprises qui portent notamment sur des avantages fiscaux.

De son côté Meriem Zaïri, présidente de la commission de promotion de l’entrepreneuriat au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a rappelé les différentes initiatives lancées par le secteur privé pour encourager les jeunes entrepreneurs, rappelant que la CGEM a lancé une batterie de mesures pour aider les entrepreneurs, notamment en les accompagnant et en identifiant les différentes opportunités de financement. La CGEM a par ailleurs mis en place une académie pour la formation des entrepreneurs.

Rappelons que le Forum de haut niveau sur le financement en capital-amorçage dans le monde arabe est organisé par le ministère de l’Économie et des finances et le Fonds monétaire arabe, en collaboration avec l'Alliance pour l’inclusion financière et l’Agence allemande pour la coopération internationale. Ce Forum, qui représente un lieu de débat, réunit, outre les autorités gouvernementales de haut niveau, des représentants des ministères des Finances, de hauts fonctionnaires des institutions financières régionales et internationales, des chercheurs, des représentants du secteur privé et des membres de la société civile. Ces différents intervenants seront appelés, à la fin de cette rencontre, à formuler des recommandations à même d’être traduites plus tard en plans d'action dans le cadre de l'initiative régionale d'inclusion financière dans les pays arabes.

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