L’Allemagne annonce un appui de 357 millions d’euros pour cette année au profit du Maroc

Christiane Bogenmann-Hagedorn, directrice au ministère fédéral allemand de l’Environnement, et Ousmane Jarju, directeur des Programmes pays au Fonds vert pour le climat, n’ont pas tari d’éloges sur «le leadership du Maroc en Afrique et son engagement pour le climat». Hier, au pavillon du Maroc à la COP 23, qui se déroule à Bonn jusqu’au 17 novembre, Christiane Bogenmann-Hagedorn a annoncé que son pays mobilisera, cette année, 357 millions d’euros dont 90% seront consacrés à la protection du climat et la promotion des énergies renouvelables. «Le Maroc va de l’avant dans sa politique environnementale et constitue une source d’inspiration tout comme l’Allemagne», a déclaré la responsable allemande lors d’un side event organisé par le Maroc sur «L’action, les expériences et les perspectives des politiques climatiques en Afrique».

En rappelant la Centrale solaire d’Ouarzazate, Christiane Bogenmann-Hagedorn estime que cet investissement protège le climat en évitant l’émission de 800.000 équivalents tonnes de carbone, mais allège également le Budget du pays. «Le Maroc en tire de multiples avantages et l’Allemagne renouvelle son soutien. Nous nous devons de générer des connaissances ensemble et de les partager avec l’ensemble des partenaires. L’Afrique souffre beaucoup plus que l’Europe des changements climatiques», a-t-elle conclu. Le continent africain bénéficiera de 35% des 2,5 milliards de dollars afin de financer 21 projets agréés en octobre dernier, a annoncé Ousmane Jarju. «Le Maroc est leader en Afrique et nous allons vous accompagner par l’accréditation de nouvelles entités en plus de celles qui le sont déjà. Cela montre votre engagement et le Fonds vert pour le climat appuiera encore le Maroc pour renforcer son rôle de meneur», a souligné Ousmane Jarju. Jusqu’à présent, l’Afrique, qui subit de plein fouet les impacts du dérèglement climatique, est le parent pauvre de la finance climat dont elle ne bénéficie qu’à hauteur de 5%. En plus de contribuer à assouplir l’accès aux financements au profit des pays africains, la présidence marocaine de la COP 22 a également plaidé pour que les projets liés à l’adaptation au changement climatique soient davantage pris en compte au lieu de ceux se rapportant à l’atténuation qui, jusqu’à l’heure, se taille la part du lion.