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L’Espagne négocie une troisième interconnexion électrique avec le Maroc

S’il y a un secteur où le Maroc et l’Espagne font bonne figure, c’est bien celui de l'énergie. Disposant d’un know-how reconnu mondialement, les entreprises espagnoles sont bien positionnées dans trois principaux domaines énergétiques au Maroc : l’électricité, le dessalement et les énergies renouvelables.

L’Espagne négocie une troisième interconnexion électrique avec le Maroc
Le chef du bureau économique et commercial de l’ambassade d’Espagne à Rabat confie que plusieurs entreprises espagnoles devraient décrocher des contrats dans le cadre du programme de stations de dessalement de l’ONEE.

L’énergie. Dans ce domaine, le Maroc et l’Espagne font figure de partenaires exemplaires. Les deux pays comptent à leur actif deux interconnexions électriques. Cela permet au Maroc d’importer de l’électricité depuis l’Espagne, qui fournit près de 15% de la demande électrique marocaine. Les deux voisins sont également liés par deux câbles sous-marins d’une capacité d’échange de 1.400 MW, posés en 1997 et 2006 dans le détroit de Gibraltar. Des câbles dont la portée géostratégique n’est plus à démontrer, puisqu’ils sont les seuls câbles de transport reliant l’Afrique du Nord et l’Europe. Les deux pays ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Un projet de mise en place d’une troisième interconnexion électrique entre l'Espagne et le Maroc est en tout cas prôné par l’Espagne, notamment par José Folgado, président de l'opérateur Red Eléctrica de España (REE).

Dans le cadre du plan stratégique national espagnol, la troisième interconnexion entre les deux pays est envisagée. Maintenant, il faudra négocier entre le Maroc et l'Espagne. Ce projet donnera certainement un élan supplémentaire dans le domaine énergétique entre les deux pays. En attendant, les entreprises espagnoles se positionnent de plus en plus au Maroc. L'exploitation du gazoduc Maghreb-Europe est gérée par Gas Natural Fenosa. La centrale à cycle combiné de Tahaddart est, pour sa part, dirigée par le groupe Endesa.

De son côté, Abengoa a signé, en juin 2017, un contrat de construction d’une usine de dessalement. L’objectif est de fournir de l'eau potable pour la consommation et l'irrigation dans la région d'Agadir. D’un coût de 309 millions d’euros, le projet comprend la construction d’une usine d’une capacité initiale de 275.000 m³ d’eau par jour, extensible à 450.000 m³. Abengoa assurera la construction, l’exploitation et l’entretien des infrastructures pour une durée de 27 ans. Elle sera l’une des plus grandes usines de dessalement en Afrique. Les Espagnols comptent se positionner dans ce domaine, surtout lorsqu’on sait que l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) entend développer plusieurs stations dans l’avenir. Plusieurs entreprises espagnoles sont extrêmement compétitives et ont déjà  décroché un marché comme celui de la station de dessalement d’Al Hoceïma qui a été confiée à une entreprise espagnole.

Autre domaine des plus prometteurs : les énergies renouvelables. «Le Maroc a déployé une forte stratégie nationale basée sur un développement croissant des énergies éolienne, solaire et hydraulique et sur la réduction des subventions accordées aux carburants fossiles. Le pays prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 52% du mix énergétique d’ici 2030. Cette stratégie offre beaucoup de possibilités de travailler ensemble, comme le montre la présence de la technologie espagnole au Maroc, surtout dans le domaine thermosolaire», souligne Luis Oscar Moreno Gracia-Cano.

Les entreprises espagnoles sont, en effet, pionnières et très bien positionnées dans la technologie CSP, qui permet d’avoir un stockage d’énergie. D’ailleurs, près de 70% de la technologie CSP installée dans le monde est espagnole. C’est ainsi que plusieurs groupes espagnols ont travaillé sur la construction des stations Noor I (Sener, Acciona, Aries et TSK), Noor II (Sener) et Noor III (Sener). Dans l’éolien, le groupe Acciona a participé à la construction du parc éolien d’Akhfenir, tandis que Gamesa a fait de même à Essaouira. 

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