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L’ONSSA réagit à la polémique, les citoyens peu convaincus

D’après l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), la teinte verdâtre de la carcasse ou sa putréfaction s’expliquent par le non-respect des règles d’hygiène liées à l’abattage du mouton et aux conditions de conservation de la viande. Une réponse qui n’a visiblement pas convaincu tout le monde.

L’ONSSA réagit à la polémique, les citoyens peu convaincus
Plusieurs personnes ont posté sur les réseaux sociaux des photos de la viande putréfiée de leur mouton qui a pris une couleur verdâtre et parfois même noire.

Aïd Al-Adha a été synonyme de «drame» pour de nombreuses familles marocaines. En effet, dès le lendemain de la fête, plusieurs personnes ont posté sur les réseaux sociaux des photos de la viande putréfiée de leur mouton qui a pris une couleur verdâtre et parfois même noire. La fédération nationale des associations du consommateur au Maroc a également déclaré avoir reçu des dizaines de plaintes depuis le deuxième jour de l’Aid. «Nous sommes toujours sous le choc depuis qu’on a découvert cette catastrophe. Nous ne comprenons pas comment cela a pu arriver. Nous sommes maintenant obligés de jeter toute la viande de notre mouton», se désole une dame dans une des vidéos postées il y a quelques jours sur Facebook.

Suite aux différentes informations relayées par des sites électroniques et des réseaux sociaux à ce sujet, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a réagi mettant en cause le non-respect des règles d’hygiène liées à l’abattage et à l'écorchage du mouton et aux conditions de conservation de la carcasse avant sa découpe et son stockage par réfrigération ou par congélation. «La couleur verdâtre de certaines carcasses n’est nullement liée au fourrage périmé, à la vaccination du cheptel ou à l’usage de médicaments non autorisés.

La teinte verdâtre de la carcasse est le symptôme de la prolifération de bactéries en raison de la température élevée. Des cas similaires avaient été enregistrés l’année dernière», souligne l’Office dans un communiqué. «L’ONSSA a émis une série de conseils relatifs à l'abattage à l'occasion de la fête de Aïd Al-Adha, a insisté sur la nécessité de respecter les règles d’hygiène et de précipiter la réfrigération de la viande ou sa congélation, selon les besoins et habitudes de consommation chez les familles», poursuit la même source, rappelant que les services vétérinaires ont assuré, dans les différentes régions du Royaume, le suivi des conditions dans lesquelles s’est déroulée la fête du sacrifice, qui ont été «bonnes en général, hormis certaines plaintes faisant état d’inflammation des ganglions lymphatiques de l'animal, de parasitose intestinale ou de changement de couleur de la carcasse dans certains cas». Mais ces explications n’ont pas eu l’air de convaincre les citoyens en colère qui se sont déchainés sur les réseaux sociaux après la publication du communiqué de l’Office.

«L’ONSSA n'a pas trouvé d'explications plus ingénieuses que ces faux prétextes ! Qu'est-ce qui a changé dans la manière d'abattage ou de conservation par rapport à l'année dernière ou bien celle d'avant ? Les Marocains suivent les mêmes traditions et rituels depuis plusieurs années et c'est seulement cette année que ce phénomène est apparu, chez une centaine de personnes à la fois et de la même manière... arrêtez de nous raconter des histoires !» fustige une internaute.

Il est à noter que le problème de putréfaction des viandes du mouton de l’Aid a touché également l’Algérie où des centaines de cas ont été déclarés à l’Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement qui a assuré que cela est certainement dû aux compléments alimentaires utilisés par les éleveurs de bestiaux.

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