L’ONU «profondément préoccupée» par le regain des violences contre les civils

Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les autorités birmanes à traiter les «causes profondes des violences» et souligné «la responsabilité du gouvernement birman de fournir la sécurité et l’assistance aux personnes dans le besoin», indique un communiqué du porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Les violences contre la minorité musulmane Rohingya de l’État de Rakhine ont repris de plus belle ces derniers mois à la faveur de la montée du nationalisme en Birmanie, un pays composé à plus de 90% de bouddhistes. Mardi, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé que de 3.000 Rohingyas sont arrivés au Bangladesh ces trois derniers jours fuyant les violences contre leurs villages. Reconnaissant la «générosité» du Bangladesh, qui a reçu les Rohingyas pendant des décennies, M. Guterres a exhorté les autorités de ce pays à «continuer d'autoriser les Rohingya à fuir la violence et à chercher de la sécurité au Bangladesh». Beaucoup de ceux qui fuient sont des femmes et des enfants, dont certains sont blessés, a déploré l’ancien chef du HCR. Il a demandé à ce que les agences humanitaires bénéficient d'un accès libre et sans entraves aux communautés touchées qui ont besoin d'assistance et de protection. L'ONU est prête à fournir tout le soutien nécessaire à la Birmanie et au Bangladesh à cet égard, a-t-il conclu.