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L’opération pilote de paiement mobile pour la fin de l’année

Bank Al-Maghrib prévoit de lancer vers la fin de l’année une opération pilote pour activer la solution nationale de paiement mobile à bas coût. Le projet vise à concurrencer le cash et en réduire l’utilisation. Six principaux flux de transactions adressables par le paiement mobile ont été identifiés représentant des paiements cash d’environ 400 milliards de DH par an.

L’opération pilote de paiement mobile  pour la fin de l’année
Le coût global de gestion du cash (hors coûts pour les particuliers) est estimé à 6,9 milliards de DH par an, supporté par un nombre limité d’acteurs dont les banques, les opérateurs télécoms et les commerçants.

Le développement de la solution nationale de paiement mobile est à un stade très avancé. Une opération pilote est prévue pour la fin de l’année, selon une source proche du dossier. Globalement, six principaux flux de transactions adressables par le paiement mobile ont été identifiés par Bank Al-Maghrib. «Il s’agit du versement des prestations sociales de faibles montants, des transferts nationaux entre particuliers de faibles montants, des achats des particuliers dans le commerce de détail, du paiement de factures de services en réseau, de l’achat de recharges téléphoniques et du paiement des fournisseurs par les commerçants de détail», indique la Banque centrale dans son rapport annuel 2016, fraichement publié. Ces flux de paiement cash représentent une enveloppe annuelle d’environ 400 milliards de DH, dont 287 milliards sous forme d’achats auprès des commerces de détail (classiques et modernes) et 9 milliards pour le paiement des recharges téléphoniques (appels et internet), à en croire le Département de la surveillance des systèmes & moyens de paiement et inclusion financière de Bank Al-Maghrib.

Rappelons que pour développer l’utilisation des paiements électroniques et favoriser l’inclusion financière, Bank Al-Maghrib a engagé depuis 2015 - en collaboration avec l’Agence nationale de réglementation des télécommunications, les banques et les opérateurs télécoms - une réflexion pour la mise en place d’une solution nationale de paiement mobile à bas coût, à même de concurrencer le cash et d’en réduire l’utilisation.

La solution envisagée intervient dans un contexte marqué donc par la prédominance du cash et la faiblesse de l’utilisation des moyens de paiement scripturaux. En effet, au Maroc, environ 1.500 milliards de DH de transactions sont réalisés en cash annuellement. En outre, le nombre de paiements par an et par personne en monnaie scripturale est de 4,5 contre 9 en Arabie saoudite, 15 en Grèce, 20 au Mexique, 46 en Turquie, 269 en France et 376 aux États-Unis. De plus, les instruments non cash sont utilisés principalement pour avoir accès au cash. Ainsi, 87% des transactions en cartes correspondent en valeur à des retraits de cash pour 200 milliards de DH. Et 71% des chèques interbancaires correspondent à des retraits de cash pour 255 milliards de DH.

Si Bank Al-Maghrib a opté pour une solution nationale de paiement mobile, c’est que le coût de gestion du cash pèse fortement sur l’économie, et est supporté par un nombre limité d’acteurs, dont les banques, les opérateurs télécoms et les commerçants, sans oublier la Banque centrale. On estime le coût global de gestion du cash (hors coûts pour les particuliers) à 6,9 milliards de DH par an, soit l’équivalent de 0,7% du PIB du Maroc.

Le paiement par mobile est considéré aujourd’hui comme une solution très pertinente pour remplacer progressivement les transactions par cash… Le système national de paiement mobile se veut globalement une solution largement diffusée et à bas coût. Sa mise en œuvre effective sera actée par différents acteurs partenaires (banques, établissements de paiement, Switch et opérateurs télécoms, notamment). 

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