La délégation marocaine qui prend part à la COP 23 à Bonn jusqu’au 17 novembre, a présidé, hier, une plénière consacrée au «Partenariat de Marrakech pour une action climatique globale». Adopté lors de la COP 22 en novembre 2016, ce partenariat rassemble les acteurs étatiques et non-étatiques engagés dans l’action climat au sein d’une même plateforme afin de mettre en œuvre l’Accord de Paris. Mais cette synergie semble encore difficile à concrétiser. Jerry Brown, gouverneur de Californie, État qui produit annuellement 450 millions d’équivalents tonnes de carbone, mais qui ambitionne de réduire ces émissions de 230 millions par, a parlé de résistances. «Il nous a fallu des années pour faire appliquer des normes d’une économie bas carbone.
C’est un combat aussi bien politique qu’intellectuel», a-t-il regretté. Cependant, Bertrand Piccard, dont le nom a fait le tour de la planète, s’est dit convaincu qu’avec les technologies déjà existantes, la diminution de moitié des émissions de gaz à effet de serre est possible «L’Allaliance mondiale pour les énergies renouvelables (lancée à la COP 22 de Marrakech en 2016), se propose d’évaluer et de mettre en relation avec les investisseurs. Nous disposons actuellement un portefeuille de 1.000 solutions que nous transmettrons aux chefs d’État et aux entrepreneurs», a déclaré le pilote qui affirme que le problème ne réside ni dans les innovations ni dans les finances, «Nous gaspillons trop d’énergies». Le Partenariat de Marrakech s’est imposé comme un recours contre la courbe de réchauffement climatique qui augure d’une augmentation des températures, d’ici 2050, entre 3 et 4°C alors que l’Accord de Paris a fixé la fourchette entre 1,5 et 2°C. «Je hais 2050, a confié Bertarnd Piccard. Nous devons agir maintenant».
