La 6e Conférence internationale aujourd'hui à Rabat

Hakima El Haïti, ministre déléguée chargée de l’Environnement, devrait présider, aujourd'hui à Rabat, la sixième Conférence internationale sur les zones industrielles durables sur le thème «Zones industrielles durables : Prenons part à la solution climatique». Cette rencontre est organisée par le ministère de l’Environnement et celui de l’Industrie, avec l’appui de la coopération allemande (GIZ), le collectif des zones industrielles pour l’environnement (Cozine) et l’Agence MCA-Morocco. Actuellement, 29 régions adhèrent à Cozine, créé en 2011 à la faveur de la tenue d'un colloque sur les déchets liquides. L'aspect environnemental de telles plateformes a été pris en considération notamment avec le Pacte national pour l'Émergence industrielle 2009-2015 qui a développé des plateformes industrielles intégrées (P2I) pour l'amélioration du climat des affaires dans différents secteurs comme l'offshoring, l'automobile ou encore l'aéronautique. «Cette politique a mobilisé des financements conséquents qui ont permis la réalisation de plusieurs zones d’activités industrielles d’envergure réparties dans plusieurs régions du Maroc : Tanger Med, Casablanca, Settat, Benguérir, Béni-Mellal, Kénitra et Oujda», précise le guide d'orientation pour la transition vers des zones industrielles durables au Maroc réalisé par la GIZ et le ministère de l'Environnement. Il y est souligné que «les activités industrielles au Maroc, situées dans plusieurs zones industrielles, continuent de polluer l’atmosphère, génèrent des déchets et des eaux usées, qui ne sont pas toujours pris en charge de manière satisfaisante». Ce guide distingue différents types de zones industrielles, dont celles des années 1990 qui «font face à de nombreux de problèmes, surtout sociaux et environnementaux : gestion des déchets et des eaux usées absente dans la plupart des cas, des infrastructures sociales quasi inexistantes». La nouvelle génération a été érigée sur la base des expériences précédentes, sont mieux structurées et intègrent une multitude d’infrastructures adaptées aux besoins spécifiques de la zone. Le guide cite les plateformes industrielles intégrées de Kénitra Automotive City et Tanger Automotive City dédiées à l’automobile et Nouaceur Aerospace pour l’aéronautique. Le guide conclut que «si le Maroc arrive à établir des zones industrielles durables (ou plus durables que celles qui existent aujourd’hui) dans les prochaines années, et à moderniser, voire requalifier ses zones existantes, il gagnera en attractivité économique, et renforcera sa position vis-à-vis de ses concurrents». n