Le crédit bancaire progresse. À fin février, son encours a atteint 793,57 milliards de DH, en hausse de 3,7% sur un an, selon les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib (BAM). Un niveau inférieur aux prévisions de BAM, revues à la hausse à 4,5% en 2017, lors de la réunion de son conseil d’administration du 21 mars dernier et à celles du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui s’attend à une augmentation de 4,6% en 2017. C’est également une croissance inférieure à celle enregistrée pour l’année 2016 qui s'est soldée par une progression de 4,2%.
Les crédits immobiliers représentent la part la plus importante de cet encours (près du tiers), avec 249,96 milliards de DH, en progression de 3,8% sur un an. Les crédits à l’habitat poursuivent leur amélioration (+4,9% sur un an), pour atteindre 189,99 milliards de DH. Les crédits accordés aux promoteurs immobiliers voient, en revanche, le rythme de leur repli ralentir, avec une légère baisse de 0,1%, à 57,28 milliards, contre une chute de 10,9% un an auparavant. Ce ralentissement annonce-t-il la fin de la désaffection des banques marocaines à l’égard du secteur de l’immobilier en perte de vitesse depuis plusieurs mois ? Difficile de se prononcer pour l’instant.
De son côté, l’encours des créances en souffrance affiche la plus forte progression (+7,5% sur un an) et s’établit à 62,19 milliards de DH. Il est suivi par les créances diverses sur la clientèle (+7,2%) qui atteint 117,76 milliards de DH. Les crédits à l’équipement arrivent troisièmes avec une hausse de 6,6% sur un an et un encours de 152,91 milliards. Sur la même période, leur croissance est inférieure à celle des importations de biens d’équipement, qui renseignent en partie sur l’effort d’investissement des entreprises. Selon les derniers chiffres de l’Office des changes, ces importations ont progressé de 11,8% sur un an, à 18,72 milliards de DH.
Les crédits à la consommation, eux, maintiennent leur rythme de croissance. Ils gagnent 5,2% sur u an pour s’établir à 49,23 milliards de DH, soit exactement la même progression affichée à fin février 2016. Pour sa part, la baisse de l’encours des comptes débiteurs et crédits de trésorerie ralentit. Elle ressort à -3,1% par rapport à février 2016, pour se situer à 161,49 milliards de DH, contre -4% un an auparavant.