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La Commission parlementaire mixte Maroc-UE fixe les grands axes de coopération entre les deux institutions législatives

Coprésidée du côté marocain par Abderrahim Atmoun et du côté européen par Ines Ayala Sander, la commission parlementaire mixte Maroc-UE a identifié quatre thématiques pour le travail des binômes constitués. Ces derniers se pencheront sur «les relations politiques», «les échanges économiques et commerciaux», «les droits de l'homme, de la femme et des jeunes, et les problèmes de la société, y compris la migration» et «la sécurité et la lutte contre le terrorisme, et la situation géopolitique et régionale».

La Commission parlementaire mixte Maroc-UE fixe les grands axes de coopération entre les deux institutions législatives
La constitution des binômes fait suite à la huitième réunion de la CPM, tenue les 18 et 19 avril dernier à Rabat.

La Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne a constitué, jeudi au siège du Parlement européen à Bruxelles, ses binômes de travail dans la perspective de préparer le prochain agenda de la coopération bilatérale. La commission, coprésidée du côté marocain par Abderrahim Atmoun et du côté européen par Ines Ayala Sander, a identifié quatre thématiques pour le travail de ces binômes qui se pencheront respectivement sur «les relations politiques», «les échanges économiques et commerciaux», «les droits de l'homme, de la femme et des jeunes, et les problèmes de la société, y compris la migration» et «la sécurité et la lutte contre le terrorisme, et la situation géopolitique et régionale».

Les binômes marocains et européens devront préparer d’ici mars prochain un document conjoint à soumettre aux exécutifs marocain et européen, a indiqué M. Atmoun dans une déclaration à la MAP, précisant que leurs recommandations seront présentées lors de la neuvième réunion de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE (CPM) qui se tiendra en juin prochain à Bruxelles. M. Atmoun a rappelé que la constitution des binômes fait suite à la huitième réunion de la CPM, tenue les 18 et 19 avril dernier à Rabat, et qui a permis de constater la réussite du partenariat Maroc-UE qu’il faut continuer dans l’intérêt des deux parties, en particulier dans les quatre domaines identifiés pour le travail des binômes.

Le coprésident de la commission mixte, qui lui-même fait partie du binôme travaillant sur «la sécurité et lutte contre le terrorisme, et la situation géopolitique et régionale», a notamment mis l’accent sur l’importance de ce sujet pour les relations maroco-européennes, assurant que le travail sur cet axe a déjà commencé. Son binôme du côté européen, Pier Antonio Panzeri, a, lui aussi, souligné la pertinence de la thématique ayant trait à la sécurité et la lutte contre le terrorisme, «source de préoccupation des deux côtés de la Méditerranée». Tout en mettant en avant le rôle important du Maroc, notamment au niveau de l’Union africaine (UA) pour relever ces défis, il a plaidé pour une approche de prévention et non seulement de sécurité dans le cadre d’un processus tripartite : UE-Maroc-UA. De son côté, l’eurodéputé Gilles Pargneaux, qui travaillera sur l’aspect politique des relations bilatérales, a évoqué trois pistes de réflexion pour son binôme. Outre la discussion de l’accord d’association UE-Maroc, il a cité le domaine de la régionalisation pour l’échange de bonnes pratiques et la question religieuse qui revêt une «importance majeure», alors que le vivre ensemble est au cœur des relations bilatérales, d’autant plus que le Maroc promeut «un Islam modéré qui donne une image positive de l’Islam et dispose d’une expérience mondialement reconnue en matière de formation des imams».

Abondant dans le même sens, la coprésidente de la CPM, Ines Ayala Sander, a salué l’expérience de l’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates, qui pourrait inspirer, par exemple, le débat en cours en Belgique sur la formation des imams pour lutter contre la radicalisation. «Au Maroc, il y a une approche intelligente consistant à attaquer le problème à la racine», a souligné Mme Sander pour qui «il faut accorder une attention aux attentes des communautés migrantes en Europe». Alors que les migrants sont souvent montrés du doigt quand il s’agit de problèmes, elle a souligné l’impératif de réfléchir sur les moyens d’améliorer leur situation sur les plans social, économique et politique, et de trouver une solution dans le cadre de la coopération.
Commentant le choix des thématiques retenues, Mme Sander a aussi mis l’accent sur un grand sujet transversal : l’intégration régionale. Elle a soulevé à cet égard le rôle du Maroc dans le cadre de l’Union africaine, notant que le Royaume est un partenaire important dans la région, notamment sur le plan économique.

Lors de cette réunion, d’autres membres de la délégation marocaine, constituée également de Fouad Kadiri, vice-président de la commission mixte, Chaoui Belassal, Lahcen Sekkouri, Mohamed Mokanif et Ibtissam Azzaoui, ont souligné leur détermination à œuvrer avec leurs homologues européens pour préparer, dans les délais, les recommandations attendues de leurs binômes respectifs. Ils ont saisi l’occasion pour rappeler que le Maroc est résolument arrimé à l’Europe tout comme il a fait le choix irréversible de la démocratie et de la protection des droits et des libertés. 

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