Le trentième Forum de l’industrie du GPL de la «World LPS Association» (WLPGA), l’Association mondiale pour le développement du GPL (Gaz de pétrole liquéfié), a eu lieu, du 3 au 5 octobre à Marrakech, en présence de plus de 1.000 participants venus d’une trentaine de pays. Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cette conférence a réuni les acteurs institutionnels et du secteur privé ainsi que l’ensemble des intervenants de la chaîne de valeur de l’industrie du GPL (butane et propane). Cette rencontre annuelle, au cours de laquelle le potentiel africain était sous la loupe des experts, a permis aux participants d’échanger notamment autour des dernières évolutions du secteur, de ses potentiels de croissance à long terme, ainsi que de l’établissement de nouvelles relations d’affaires.
Pour le président de la Fédération de l’énergie, Rachid Idrissi Kaitouni, le choix du Maroc pour la tenue de cette grand-messe «n’est pas anodin» dans la mesure où le GPL occupe une place prépondérante dans le bouquet énergétique national. Le Royaume, qui avait déjà accueilli la quatrième édition de ce forum en 1992, se veut «un acteur engagé et acquis à la cause des GPL» en encourageant la généralisation de cette énergie du développement durable, a-t-il dit.
M. Idrissi Kaitouni, qui s’exprimait à l’ouverture du Forum, a fait remarquer que la consommation nationale en matière du GPL a connu en volume, sur les cinq dernières années, une croissance moyenne de 20%, faisant du Maroc le deuxième plus gros marché du GPL en Afrique avec 2,5 millions de tonnes.
À son tour, le président de la WLPGA, le Turc Yaqis Eyuboglu, a passé en revue les multiples atouts du GPL en tant qu’une des énergies les plus propres en termes de rejet de particules. Durant les deux dernières années, l'industrie du GPL a enregistré une croissance continue tant dans la production que dans la consommation, a-t-il signalé, faisant observer que la production mondiale avait dépassé 300 millions de tonnes en 2016 et que la consommation ne cesse d’augmenter, notamment dans les pays en développement, telle l’Inde. Abondant dans le même sens, le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, a souligné que le Maroc a fait le choix d’aller vers une transition énergétique à travers, entre autres, le développement des énergies renouvelables et la réduction de la consommation des énergies fossiles.
À ce titre, il a annoncé que le Royaume, qui importe quelque 93% de ses besoins énergétiques pour une facture estimée à six milliards de dollars par an, va investir près de 40 milliards de dollars d'ici 2030 dans les énergies renouvelables. Après avoir relevé que «la transition énergétique constitue également une opportunité pour changer les modes de consommation, notamment pour les pays en voie de développement», le ministre a fait savoir que le Maroc a investi d’autres niches en matière énergétique et que le slogan désormais est «Comment produire mieux et consommer mieux», autrement dit minimiser l’importation, créer de la valeur ajoutée, garantir une certaine intégration industrielle, créer de l’emploi et attirer de l’investissement.
Cet événement, qui a posé les jalons d’un développement partagé dans le futur autour du thème «Fuelling new markets» (approvisionner les nouveaux marchés), a été marqué par l’organisation d’une imposante exposition rassemblant des entreprises aussi bien nationales qu’internationales opérant dans le secteur.
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