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La croissance restera faible dans les prochaines années

Quelque 80 économistes ont été interrogés sur la croissance britannique au cours des prochaines années. La moyenne de leurs estimations s'établit dans une fourchette allant de 0,3 à 0,4% par trimestre jusqu’en juin 2018, soit de 1,5% sur l’ensemble de 2017 et de 1,3% l’année prochaine.

La croissance restera faible dans les prochaines années
La croissance prévue pour le Royaume-Uni sera sensiblement inférieure à celle de la zone euro.

Des économistes interrogés par Reuters estiment que la croissance sera à la traine les prochaines années en Grande-Bretagne. «Leurs prévisions pour le Royaume-Uni tranchent ainsi avec les résultats de l’enquête menée entre le 13 et le 16 novembre, sur la croissance du bloc des 19, qui montrent que l’optimisme des économistes est à son plus haut depuis la crise financière», précise l’agence de presse. L’économie britannique est restée, fin 2016, l’une des plus performantes des économies développées, malgré le choc du vote de juin 2016 en faveur de la sortie de l’Union européenne.

Cependant, la tendance devrait s’inverser cette année. «Les dépenses de consommation, qui ont longtemps largement contribué au dynamisme de l’économie, ont ralenti, pénalisées par une hausse des prix largement supérieure à celle des salaires sur fond de dépréciation de la livre sterling», explique l’agence de presse. «Même si nous anticipons des pressions inflationnistes moins fortes l’année prochaine, le pouvoir d’achat des ménages continuera de reculer encore quelque temps en raison de la faiblesse de la croissance des salaires», écrit Kay Daniel Neufeld, économiste au Centre for Economics and Business Research cité par Reuters. Les quelque 80 économistes interrogés par Reuters ont estimé que l’économie britannique devrait enregistrer une croissance de 0,3 à 0,4% par trimestre jusqu’en juin 2018, soit de 1,5% sur l’ensemble de 2017 et de 1,3% l’année prochaine. «Ces chiffres sont sensiblement inférieurs à la croissance annuelle anticipée pour la zone euro, à 2,2% pour 2017 et 1,9% pour 2018», fait remarquer l’agence de presse. Pour sa part, l’inflation a bondi après le vote de juin pour atteindre 3% en octobre. Elle devrait cependant reculer au cours des deux prochaines années. «Les économistes estiment que la hausse des prix devrait atteindre 2,7% cette année, 2,5% en 2018 et 2,2% en 2019, des chiffres supérieurs à l’objectif de 2% de la BCE pour la zone euro», indique l’agence de presse. De nombreux économistes précisent toutefois que leurs prévisions pourraient être relevées. 

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