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La Fed relève ses taux pour la 2e fois depuis novembre 2016

La Banque centrale américaine (Fed) a relevé ses taux directeurs mercredi pour la deuxième fois depuis l'élection de Donald Trump en novembre, marquant sa confiance dans la solidité de l'économie américaine tout en restant prudente.

La Fed relève ses taux pour  la 2e fois depuis novembre 2016
La patronne de la Fed, Janet Yellen, a assuré que malgré ce renchérissement du coût du crédit, la politique monétaire restait «accommodante».bPh. AFP

La Fed récidive. La Banque centrale américaine a relevé ses taux directeurs mercredi pour la deuxième fois depuis l'élection de Donald Trump en novembre, a rapporté l’AFP. Ce qui est considéré par les analystes comme une marque de confiance, assortie de prudence, de la part de la Fed dans la solidité de l'économie américaine. À l'issue d'une réunion de deux jours à Washington, son comité de politique monétaire (FOMC) a augmenté d'un quart de point de pourcentage la fourchette de son taux interbancaire au jour le jour, qui évoluera désormais entre 0,75 et 1%. La Fed relève donc, conformément aux attentes des analystes, le coût du crédit aux États-Unis pour la troisième fois depuis l'éclatement de la crise financière de 2008, qui l'avait contrainte à mettre en place une politique sans précédent de taux zéro pour stimuler la reprise. Le FOMC justifie, dans son communiqué, cette décision en se félicitant que le marché du travail ait «continué à se renforcer» au cours des dernières semaines et que l'activité économique dans son ensemble connaisse toujours une «expansion à un rythme modérée». La Réserve fédérale souligne également que la consommation des ménages, moteur de la croissance, a continué à progresser et relève que l'investissement des entreprises, point noir de l'économie américaine ces derniers mois, semble s'être «quelque peu raffermi».

«Le message est simple : l'économie va bien», a résumé la patronne de la Fed, Janet Yellen, citée par l’AFP, lors d'une conférence de presse ajoutant : «nous avons confiance dans la robustesse de l'économie et dans sa résistance aux chocs». Elle a assuré que malgré ce renchérissement du coût du crédit, la politique monétaire restait «accommodante». Faisant l’objet des critiques de Donald Trump pendant la campagne, la présidente de la Fed Janet avait clairement ouvert la voie à un nouveau resserrement monétaire, en arguant que le double mandat de son institution – le plein emploi et une inflation annuelle stabilisée autour de 2% – était en passe d'être atteint. Les récents chiffres publiés vendredi ont confirmé cette embellie : en février, l'économie américaine a créé 235.000 emplois nets, dépassant nettement les attentes, tandis que le taux de chômage reculait d'un dixième de point à 4,7%. «Les gains d'emplois sont restés solides», note d'ailleurs le FOMC dans son communiqué qui, fait nouveau, reconnaît être «proche» de ses objectifs en termes d'évolution des prix sur le long terme.
Toutefois, la Fed se garde de tout excès d'enthousiasme. Contrairement aux attentes de certains analystes, elle ne table pas sur une accélération du nombre de hausses de taux cette année qui aurait pour but de prévenir une surchauffe de l'économie. D'après leurs projections, les dirigeants de la Banque centrale continuent ainsi à s'attendre à deux nouvelles hausses d'ici à la fin de l'année. Dans ses nouvelles prévisions publiées mercredi, la Fed se montre beaucoup moins optimiste que l'administration Trump sur les futures performances de l'économie américaine. 

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