Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next

La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, une seconde chance pour les jeunes prisonniers

Depuis sa création en 2002, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus s’est engagée dans des projets et des initiatives pilotes en faveur des pensionnaires des établissements pénitentiaires, essentiellement les mineurs et les jeunes, dans une perspective d’humanisation des conditions de détention et de préparation des détenus à leur insertion dans l’environnement social.

Grâce aux efforts déployés par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en partenariat avec la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion et d’autres parties, les établissements carcéraux ont connu, en tant qu’espace de correction, de réhabilitation et de réinsertion, de grandes transformations positives, parallèlement au progrès réalisés par le Maroc en matière de consécration des droits de l’Homme, de sauvegarde des libertés individuelles et d’édification de l’État de droit. Ces efforts, qui ont permis d’humaniser l’univers carcéral et de l’ériger en un véritable espace d’éducation, de correction et de qualification, se sont concrétisés à travers des projets ambitieux destinés aux pensionnaires des établissements pénitentiaires. Ainsi, entre 2002 et 2016, la Fondation a créé 58 centres de formation professionnelle dédiés aux jeunes prisonniers désireux d’acquérir un métier quand ils sont encore en prison.

Par ailleurs, la Fondation a piloté l’ambitieux projet de centres post-carcéraux pour accompagner les prisonniers ayant purgé leur peine pour suivre une formation et obtenir un diplôme. Grâce à ces centres, plus de 25.000 détenus suivent leurs études chaque année (alphabétisation, éducation non formelle, enseignement primaire, secondaire et universitaire), soit pratiquement les deux tiers de la population carcérale. La Fondation accorde également une grande importance à l’axe famille, en essayant de résoudre les problèmes familiaux qui risquent d’entraver la réinsertion sociale. 2.119 personnes ont bénéficié de ces services en 2016 : inscription des enfants à l'état civil (359), médiation familiale et pension alimentaire (46), placement des enfants des bénéficiaires dans des structures d'accueil (28), insertion des enfants des mères bénéficiaires dans des structures d'enseignement privée (16), insertion des enfants des bénéficiaires dans des structures d'enseignement ou de formation professionnelle (105)…

Et dans le cadre du programme intégré de Préparation à la réinsertion, l’Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) et la Fondation Attawfiq Microfinance ont procédé à la formation et l’encadrement de 4.090 bénéficiaires en 2016, en matière de recherche d’emploi et de montage de micro-projets. Par ailleurs, 1.080 ex-détenus ont pu profiter en 2016 du programme de réinsertion en formation professionnelle et dans le cursus scolaire après leur libération, dont 435 poursuivent leur enseignement, 486 poursuivent leur formation professionnelle, 135 ont profité de stages de perfection et 25 ont profité de stages rémunérés. «L’intégration dans le monde du travail constitue l’aboutissement du projet de vie du bénéficiaire, initié durant la détention et poursuivi dans le cadre de l’accompagnement post-carcéral. Il constitue également un gage de réussite pour parer à la récidive.

La convention signée par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus avec la Confédération générale des entreprises du Maroc pour la sensibilisation à l’embauche des anciens détenus, la prospection de proximité par les Centres d’accompagnement post-carcéral (CAPC) favorisent l’insertion professionnelle. Cependant, des efforts restent à faire dans le cadre de la sensibilisation à cette cause. Néanmoins, 1.331 ex-détenus ont été placés dans des entreprises en 2016», indique la Fondation. Et d’ajouter : «La création des micro-entreprises pour l’auto-emploi constitue un créneau prisé pour l’insertion dans le monde du travail. Le concours des comités provinciaux de l’INDH pour le financement, celui de l’Anapec et de la Fondation Attawfiq Microfinance pour la formation sont autant d’atout pour la mise en œuvre efficiente de cette action. En 2016, ce sont pas moins de 2.166 ex-prisonniers qui ont pu avoir leur propre projet (activités génératrices de revenus et entreprise moyenne)».

Lisez nos e-Papers