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La Grande Tétée 2017, pour sensibiliser les parents

La Grande Tétée 2017, qui a rassemblé de nombreux parents dimanche dernier à Casablanca et à Rabat, a été l’occasion de sensibiliser le public à l’importance de cette pratique.

La Grande Tétée 2017, pour sensibiliser les parents
Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’allaitement exclusif est recommandé durant les six premiers mois, puis en complément des repas au moins jusqu’à 2 ans, si la mère et l’enfant le souhaitent.

À l’occasion de la Semaine mondiale de l'allaitement maternel (SMAM), qui a démarré le 15 octobre, l’association la Grande Tétée a organisé, en partenariat avec Materner malin avec Achtaich Khadija, «la Grande Tétée 2017», dimanche dernier à Casablanca et Rabat. Cet événement a pour objectif premier la mise en lumière et la banalisation de l'allaitement à travers la prise de photographies de mères et de futures mères allaitantes et de leur famille.

«Cette édition de la Grande Tétée est l'occasion, au-delà de la sensibilisation du public à l'allaitement maternel et du soutien aux jeunes parents en ce jour précis, de mettre en œuvre une dynamique d'échange et de réflexion sur le sujet entre tous les acteurs de la natalité et de la petite enfance : parents bien sûr, mais également professionnels de la santé et de l'accueil de tout petits», soulignent les organisateurs de cet événement qui se tient depuis 12 ans dans le monde et depuis 2014 au Maroc. La Grande Tétée 2017 a donc été marquée par l’organisation de mini-conférences, d'ateliers pratiques et de tables rondes à l'intention des parents, en présence de professionnels de la périnatalité et de médecins. La Semaine mondiale de l'allaitement maternel, organisée du 15 au 22 octobre sur le thème «Ensemble, protégeons l'allaitement maternel, loin des conflits d'intérêts», est l’occasion de rappeler l’importance de cette pratique.

En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’allaitement exclusif est recommandé durant les six premiers mois, puis en complément des repas au moins jusqu’à 2 ans, si la mère et l’enfant le souhaitent. Malheureusement, ces recommandations ne sont pas respectées. «Aucun pays au monde ne respecte entièrement les recommandations en matière d'allaitement maternel, d'après un nouveau rapport de l'Unicef et de l’OMS établi en collaboration avec le Collectif mondial pour l'allaitement maternel. Une nouvelle analyse montre qu'il faut investir seulement 4,7 dollars par nouveau-né et par an pour porter à 50% d'ici à 2025 le taux mondial d'allaitement exclusif pour les enfants de moins de 6 mois», a souligné l’OMS à l’occasion de la SMAM 2017.

Au Maroc, en 2016, moins de 18% des mamans marocaines allaitent encore à 6 mois. «Si bien évidemment certaines mères font le choix de ne pas allaiter, nombreuses sont les mères disant n'avoir pu allaiter, ou poursuivre leur allaitement selon leurs projets. Seulement, seule une maladie rare, la galactosémie congénitale, ne permet pas l’allaitement maternel, pas plus d'ailleurs qu’elle ne permet l’utilisation des laits artificiels classiques, c’est-à-dire fabriqués à partir de lait de vache.

Pour les autres, les freins sont bien souvent dus à un mauvais suivi, de mauvais conseils, ou même des injonctions, y compris de la part des soignants. De la jeune femme à qui le chirurgien a affirmé que la réduction mammaire n'aura aucun impact sur un futur allaitement, à la jeune mère à qui le médecin prétend que les antibiotiques qui lui sont prescrits sont dangereux pour son bébé allaité, en passant par la jeune accouchée à qui on confie dès la première nuit des biberons de lait artificiel “au cas où”, voilà qui sont les mères qui “ne peuvent pas” allaiter», déplorent l’association la Grande Tétée et Materner malin avec Achtaich Khadija dans un communiqué conjoint.

«L'omniprésence du lait artificiel et du biberon dans l'environnement des futurs et jeunes parents joue également un rôle important dans la régression des chiffres depuis une grosse décennie. Bien que les pouvoirs publics et le corps médical défendent l'allaitement dans les textes, sur le terrain, les choses sont compliquées. Que ce soit les généralistes, les pédiatres, les sages-femmes ou les puéricultrices, aucun soignant autour des nouveau-nés ne reçoit plus que quelques heures de formation initiale sur l'allaitement, essentiellement centrées sur la pathologie, négligeant la physiologie. Sur eux repose la responsabilité de s'y former par la suite, alors qu'une grande partie des formations continues proposées aux médecins le sont par des laboratoires», poursuit la même source, ajoutant que les mères souhaitant allaiter peuvent compter sur le soutien de certains professionnels bien informés, dont des sages-femmes titulaires d’un diplôme en lactation humaine et allaitement maternel ou des conseillères en lactation. 

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