La couverture médiatique des événements d’Al Hoceïma ne laisse pas indifférente la Haute Autorité de la communication audiovisuelle. En effet, dans de récentes décisions, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) vient d’adresser des avertissements à plusieurs chaines de télévision et une radio privée. Plus en détail, le CSCA a affirmé que, dans le cadre des missions de suivi régulier des programmes des services audiovisuels, la HACA a relevé un ensemble d’observations concernant les journaux d’information diffusés par les services télévisuels «Al Oula» et «Tamazight» édités par la SNRT, le 27 et 28 mai 2017. Selon la décision du gendarme de l’audiovisuel, les JT en question ont couvert le communiqué du procureur général de la Cour d’appel d’Al Hoceïma concernant l’arrestation d’un certain nombre de personnes, en associant cela à des images et des scènes reflétant des actes de violence et de vandalisme dans un contexte qui laisse penser qu’il s’agit du motif de l’arrestation mentionnée dans le communiqué. L’Instance a également relevé que certaines de ces images concernaient les actes de violence ayant eu lieu à l’occasion de l’organisation d’un événement sportif pendant l’une des journées du championnat national de football professionnel au cours du mois de mars 2017.
Ces mêmes remarques ont été observées à propos des journaux d’information diffusés par le service télévisuel édité par la Société «Médi-1 TV», le 27 et 28 mai 2017, précise un communiqué de la HACA. Dans ce sens, l’Autorité a décidé de déclarer que les sociétés en question ont enfreint les dispositions légales et réglementaires en vigueur. Elle a ainsi décidé de leur adresser des avertissements tout en ordonnant la publication de cette décision au Bulletin officiel. La Haute Autorité a également décidé d’adresser un avertissement à la «Société audiovisuelle internationale» éditant le service radiophonique «MED Radio». Selon la décision de la HACA, l’invité permanent de l’émission «Maa Al Mouhalil» a «tenu des propos à connotation péjorative et dégradante pour la dignité humaine, même si ceux-ci n’ont pas concerné une personne nommément désignée, mais qui, vu leur contexte, permettent de les relier clairement et directement à l’un des manifestants dans les événements qui se sont produits dans certaines régions du Royaume, et ce sans l’intervention de l’animateur de l’émission conformément à l’obligation de maîtrise d’antenne».
