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La hausse des cours dope l'investissement étranger en actions en 2016

Les cours des actions cotées à la Bourse de Casablanca qui ont grimpé de 78% en 2016 ont nettement amélioré les portefeuilles des investisseurs étrangers. Ces capitaux ont pris 23% sur un an à 192,36 milliards de dirhams. L’Europe et le Moyen-Orient sont les vedettes puisqu’ils représentent à eux seuls plus de 93% de l’investissement global des étrangers et presque 31% de la capitalisation boursière.

La hausse des cours dope l'investissement étranger  en actions en 2016

L’investissement étranger en actions cotées à la Bourse de Casablanca a accusé une légère baisse l'année dernière. Selon le rapport 2016 de l’Autorité marocaine des marchés de capitaux (AMMC) sur l’investissement étranger en instruments financiers, la part de la capitalisation détenue par les investisseurs étrangers ressort à 32,97% pour 192,63 milliards de dirhams. Elle était de 34,38% en 2015. Mais en montants investis, les capitaux étrangers ont repris du poil de la bête. Ils ont grimpé de 23% à 192,36 milliards de dirhams. Le gendarme de la Bourse explique cette tendance par la hausse de 78% des cours des actions cotées. Parmi les 75 sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, 50 étaient détenues par les investisseurs étrangers pour moins de 25% de leur capitalisation boursière, soit 3 de plus par rapport à 2015. De même, le nombre des sociétés détenues à plus de 75% s’est élevé à 9 au lieu de 7 une année auparavant. Selon le rapport, dans l’ensemble, les participations des investisseurs étrangers demeurent concentrées. En fait, presque les deux tiers des entreprises cotées affichent un taux moyen de détention inférieur à 6%.

Les participations stratégiques (plus de 4% du capital d’une société cotée) dominent l’investissement étranger en titres cotés puisqu’elles représentent plus de 91% du total des montants investis. Un niveau en quasi-stagnation par rapport à 2015. En pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques représente 30,20%. D’une manière générale, la part flottante (participations inférieures à 4% du capital) de l’investissement étranger à la Bourse reste marginale dans la mesure où elle ne pèse que 2,77% de la capitalisation boursière en 2016.

Selon l'AMMC, la répartition sectorielle de l’investissement étranger est caractérisée par son aspect stratégique. En effet, l’électricité tient la corde en termes de taux de détention le plus élevé suivi par les secteurs des équipements électroniques et télécommunications qui sont détenus à plus de 50% par les étrangers. Côté investissements minoritaires, le secteur des boissons arrive en tête avec un taux de détention par les étrangers de 8,51%.
Par origine, l’Europe et le Moyen-Orient sont les vedettes puisqu’ils représentent à eux seuls plus de 93% de l’investissement global des étrangers et presque 31% de la capitalisation boursière. Dans le détail, l’AMMC indique que la part des investissements originaires du Moyen-Orient dans la capitalisation boursière s’est légèrement appréciée, passant de 15,94 en 2015 à 16,53% l’année suivante. Ce n’est pas le cas des investissements européens qui ont reculé à 14,34% durant la même période (16,46% en 2015).

La hausse des investissements issus du Moyen-Orient pour une valeur supplémentaire de 24 milliards de dirhams est attribuable à hauteur de 93% à l’appréciation des prix des portefeuilles puisque leur composition est restée quasiment similaire à celle observée en 2015. En 2016, la valeur globale a atteint 96,6 milliards de dirhams. En revanche, la hausse des investissements originaires de la zone euro s’explique par l’effet stock qui contribue à hauteur de 64% de l’appréciation des portefeuilles pour une valeur supplémentaire de 9 milliards de dirhams, hissant la valeur globale de l’investissement européen à 83,6 milliards de dirhams.

L’analyse de la structure des investissements étrangers par nationalité fait ressortir deux pays : Les Émirats arabes unis et la France. Le premier a enregistré une valeur additionnelle de 20,8 milliards de dirhams pour atteindre un montant d’investissement de 87 milliards, soit 45,6% de l’investissement global étranger réparti majoritairement (93%) sur ses participations stratégiques dans Itissalat Al Maghrib (53% du capital) et Taqa Morocco (86% du capital). Selon le gendarme du marché, c’est principalement le facteur prix qui explique la progression enregistrée par le portefeuille des Émirats puisque les cours des actions le composant ont augmenté en moyenne de 46% en 2016, soit 15,5 points de pourcentage de plus que l’évolution du MASI. Quant à la France, elle affiche une valeur de portefeuille en amélioration de 11,4 milliards de dirhams à 70 milliards. Faiblement impactée par l’effet des évolutions des prix, cette progression est surtout attribuable au renforcement des positions dans certaines valeurs de la cote comme LafargeHolcim, Marsa Maroc, Itissalat Al-Maghrib et Attijariwafa bank. 

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