La police antiterroriste britannique a regretté la «divulgation non autorisée» d'informations notamment aux États-Unis sur l'attentat, jugeant que cela «nuisait» à l'enquête. Deux nouvelles arrestations ont eu lieu dans l'agglomération de Manchester en lien avec l'attentat qui a visé un concert pop lundi soir, faisant 22 morts et 75 blessés. L'attentat a été commis par Salman Abedi, un Britannique d'origine libyenne de 22 ans et revendiqué par le groupe État islamique. Des démineurs sont intervenus jeudi matin dans le sud de Manchester après «avoir reçu un appel», mais la police a rapidement affirmé que la zone était sans danger.
Elle a, en revanche, assuré que le profil des hommes arrêtés depuis mardi, pour la plupart dans l'agglomération, était «intéressant» et que des perquisitions se poursuivent. Des images de la police britannique reproduites par le «New York Times» montrent un détonateur que le kamikaze aurait tenu dans sa main, des morceaux de métal et des vis jonchant le sol taché de sang. Ces éléments, analysés par des artificiers interrogés par le quotidien, permettent d'affirmer que la bombe était «puissante, dotée d'une charge ultra-rapide, mais aussi que les morceaux de métal ont été disposés avec soin et méthodiquement» pour faire le maximum de dégâts. De premières fuites d'éléments de l'enquête dans des médias américains avaient déjà suscité l'exaspération de la ministre de l'Intérieur Amber Rudd. Jeudi, la BBC a affirmé que la police de Manchester avait ainsi cessé de transmettre des informations sur l'enquête aux autorités américaines.