La solution «Stor-H», qui a fait l'objet d'un mémorandum, le 3 octobre à Marrakech, consiste à remplacer le carburant par une pile à hydrogène incorporée dans une cartouche. La mise en fonctionnement du véhicule enclenche une réaction chimique qui décompose l’hydrogène contenu dans la cartouche en électricité et en eau. Avec cette technologie, plus besoin donc d’essence ou de diesel pour faire rouler sa voiture ou son scooter, et en plus, c’est zéro émission de CO2. La convention a été signée par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies renouvelables (Iresen), le Conseil régional de Marrakech-Safi, le Conseil communal de la Cité ocre, l’Université Cadi Ayyad et la société franco-suisse AAQIUS. Cet accord, qui intervient moins d’une semaine après la mise en service de bus électriques à Marrakech, prévoit le lancement d’une étude technico-économique pour l’implantation de la solution «Stor-H». «Nous visons l'équipement de 50.000 véhicules, dont 20.000 motos, à l'horizon 2021», a souligné Stéphane Aver, président d'AAQUIS, entreprise spécialisée dans le développement de technologies de rupture «vertes» et «low CO2» pour le transport de l’énergie.
Avec cette convention, qui formalise une collaboration «historique» sur la région de Marrakech-Safi, «le Maroc s’affirme comme leader de toute l’Afrique dans l’innovation pour les énergies renouvelables. L’accord devrait permettre aussi à la Cité ocre, où circulent quelque 300.000 deux roues polluants, de réduire de manière significative ses émissions carbone et d’améliorer la qualité de vie», a-t-il ajouté, faisant observer que la production d’hydrogène à partir d’énergies renouvelables s’effectuera dans la région et garantira ainsi un hydrogène zéro carbone. La production des cartouches «Stor-H» et leur remplissage, mais aussi l'infrastructure de distribution et l'assemblage à terme de véhicules seront effectués également au Maroc. «C’est tout un écosystème vertueux, industriel et de services qui sera basé localement pour maximiser l’impact économique et social avec, à la clé, la création de nombreux emplois», a tenu à préciser M. Aver. Le Groupe franco-suisse est déjà signataire d’un accord similaire avec un partenaire chinois pour le déploiement de quelque 100.000 véhicules sur la ville de Nanjing.