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La relation santé et médias décortiquée à Ifrane

Les membres de l’Association des médecins internes du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca ont tenu dernièrement la 37e édition des Journées scientifiques de l'internat, à Ifrane, sur le thème «Santé et médias».

La relation santé et médias décortiquée à Ifrane

La chirurgie robotique, les lasers en médecine, la médecine et les médias ont constitué les principaux thèmes débattus lors de la 37e édition des Journées scientifiques de l’internat qui s’est tenue du 12 au 14 octobre à Ifrane. Cette rencontre scientifique a été encadrée par des experts, des professeurs et des spécialistes de renom. Le Pr Adnane Rammal, détenteur du prix européen pour son invention d’un médicament qui constitue une sorte d’alternative au recours systématique aux antibiotiques, a honoré cette rencontre en traitant, dans sa conférence inaugurale, de «L’antibio-résistance, au carrefour entre la médecine humaine et l’agriculture».

De son côté, le vice-président de l’Association des médecins internes du CHU Averroès, le Dr Mehdi Bensouda, a précisé que «la chirurgie robotique n’existe pas encore au Maroc ni en Afrique, puisque les hôpitaux n’ont pas les moyens financiers suffisants pour l’acquisition du système robotique chirurgical Da Vinci». Le choix du traitement du thème de «La chirurgie robotique, un secteur d’avenir» a eu pour objectif de permettre aux participants de découvrir les caractéristiques et les avantages de ce nouveau fleuron de la chirurgie et de débattre de la possibilité pour le Maroc d'être avant-gardiste au niveau de l’Afrique en optant pour ce système chirurgical ultramoderne.
S’agissant du thème «La médecine et les médias : où en est-on ?», le Dr Bensouda a fait état de la pertinence de ce thème et l’a décrit comme une «arme à double tranchant» en matière de sensibilisation à la santé publique. «On constate que les consultations sont de plus en plus fréquentes dans des émissions radiophoniques animées par des animateurs et des médecins et qui conseillent des traitements parfois abusifs aux auditeurs, ce qui peut être dangereux. Il ne faut pas oublier non plus Internet et les débats ouverts quotidiennement sur les réseaux sociaux de façon incontrôlable et sans aucune réglementation, traitant de la médecine et proposant des traitements non adéquats. Ce genre de pratique peut souvent être néfaste pour la prise en charge des patients», a souligné Dr Bensouda.

La représentante de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Aïcha Ould Aziz, a quant à elle exposé les résultats des recherches effectuées sur l’impact des programmes sanitaires dans les médias audiovisuels, les programmes de médicalisation par les plantes et de la santé mentale et psychique sur les chaines TV. Elle a souligné que ces programmes représentent «un atout dans les domaines de l’éducation et de la sensibilisation», mais peuvent constituer «un véritable danger pour la sécurité physique et mentale des citoyens en véhiculant de fausses informations ou en les incitant à adopter des comportements susceptibles de nuire à leur santé».
La recommandation de la HACA incite ainsi les opérateurs à s’assurer de «la pluralité des intervenants et du respect de leur domaine de spécialisation» et à «s’abstenir d’établir des diagnostics sur l’état de santé des auditeurs, de leur prescrire des traitements ou de discréditer les traitements médicaux, ou encore de sous-estimer leurs collègues, de porter atteinte à leur réputation ou de profiter des émissions de santé pour attirer la clientèle».

Ces 37es Journées scientifiques des médecins internes, qui ont été encadrées par le président de l’association, le Dr Nabil Sadki, ont débattu d’autres thèmes comme la neurologie, l'urologie, la radiologie, l'ophtalmologie, la pédiatrie, la dermatologie, la rhumatologie, la traumatologie, la gynécologie, la cardiologie, la néphrologie et la réanimation médicale et chirurgicale. Des activités distractives, culturelles et artistiques ont également émaillé cette rencontre scientifique. 
 

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