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La transformation digitale dans tous ses états

La transformation digitale dans tous ses états
De gauche à droite : Ahmed Rahhou, PDG du CIH Bank, Franck Confino, expert international et consultant en stratégies digitales, et Nadia Rahim, directrice communication et marques Inwi.

«Kodakisation», «Ubérisation», «Big Data»… autant de termes hybrides qui ont meublé une rencontre, tenue jeudi soir à Casablanca, autour de la révolution digitale. Organisé à l’initiative de l’Association pour le progrès des dirigeants (APD) sur le thème «Transformation digitale : l’essentiel pour comprendre et agir», l’événement a réuni plusieurs acteurs impliqués, de près ou de loin, dans cette nouvelle facette de la révolution numérique.
La rencontre a été animée par le Français Franck Confino, expert international et consultant en stratégies digitales. Les différents intervenants s’accordaient à dire que la révolution digitale n'était qu'à ses débuts et que beaucoup d'entreprises n'ont qu'une vague compréhension de ses véritables enjeux. De même, de nombreuses entreprises n’ont aucune notion des grandes mutations qu'elles vont devoir mettre en œuvre pour rester compétitives, ou pour ne pas disparaître, tout simplement.

«Kodak a inventé le produit qui l’a tué, sauf que ses concurrents y ont cru plus que lui et ont mieux développé le concept», a souligné Franck Confino. Allusion faite à l’invention de l’appareil photo numérique par le géant américain Kodak, qui n’a pas donné toute l’importance requise à son invention, continuant à développer des produits classiques. Résultat : Kodak mettra la clé sous la porte en 2012, d’où le vocable nouvellement inventé, «Kodakisation», pour désigner une entreprise qui ne suit pas la vague du progrès et qui en fait les frais.
L’expert français a également passé en revue les différentes mutations ayant marqué, ces dernières années, les comportements des populations. Tout y passe : YouTube, Facebook, Twitter, Snapchat, etc. Autant de plateformes digitales qui ont bousculé l’ordre des choses, de sorte à créer de jeunes stars méconnues, réalisant différents types de contenus et des taux d’audience phénoménaux. «L’ubérisation» de certains métiers a aussi bousculé des logiques qui ne tiennent plus la route. L’exemple de «Booking» est édifiant à cet égard. Cette plateforme d’intermédiation pour la réservation d’hôtels, gérée par des personnes qui n’ont aucune connaissance de l’hôtellerie, s’avère être en mesure de réaliser des chiffres d’affaires dépassant de loin ceux des groupes hôteliers mythiques. Autant dire que la révolution digitale est tout sauf… virtuelle. 

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