«Depuis 2009, l’équipe internationale du British Council a implémenté des programmes d’entrepreneuriat social dans plus de 30 pays, tout en s’adaptant au contexte et aux besoins locaux. Au Maroc, le British Council contribue au renforcement de l’écosystème depuis 2014 et souhaite continuer à apporter son soutien pour une économie plus prospère, durable et inclusive», c’est ce qu’a souligné Tifawt Belaïd, Project Manager au British Council dans un entretien accordé au «Matin». Motivé par la volonté d'apporter son aide aux jeunes disposant d’un projet en phase d’implémentation, le British Council, à travers son programme financé par l’ambassade du Royaume-Uni «Social EntrepreNorth», répond efficacement aux défis sociaux, culturels et environnementaux de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. «Nos actions au Maroc aident les citoyens et les institutions à contribuer à un monde plus ouvert, inclusif et prospère. Nous nouons des partenariats avec des organisations de la société civile, des ministères gouvernementaux et des institutions au Royaume-Uni, au Maroc et à travers le monde afin d’assurer des programmes de haute qualité. Notre travail se centre sur les jeunes et l’engagement communautaire, l’entrepreneuriat social et la citoyenneté active», apprend-on auprès du British Council. L’idée est aussi de consolider les capacités de formation, d'expertise et de soutien aux entreprises sociales.
Le programme, financé par l’ambassade britannique au Maroc, encourage également les étudiants au sein des universités à prendre la voie de l'innovation sociale avec le soutien des acteurs locaux. C’est dans ce cadre que l’Université Abdelmalek Essaadi a bénéficié d’un accompagnement renforcé dans l’incorporation d’activités encourageant l’entrepreneuriat social via la signature d’un partenariat avec une université britannique. Pour réussir ce projet, l’initiateur du programme a procédé au lancement de campagnes de sensibilisation des politiques et preneurs de décisions locaux au concept de l’entrepreneuriat social via l’organisation de conférence, de tables rondes et d’ateliers d’information. De la formation de formateurs pour repérer et enrichir l’expertise locale aux programmes de financement en passant par des ateliers de coaching pour les 10 meilleurs entrepreneurs sociaux, le British Council s’appuie sur l'expertise du Royaume-Uni et opère dans 24 pays et quatre continents. L'objectif final c’est de partager les meilleures pratiques et de créer de véritables opportunités d’emploi et d’insertion professionnelle.
Tifawt Belaïd, Project Manager, British Council
«Le secteur a besoin d’un changement systémique qui permette de sensibiliser un plus grand nombre d’entrepreneurs partout au Maroc»
«Social EntrepreNorth est un programme d’entrepreneuriat social du British Council financé par l’ambassade du Royaume-Uni. Implémenté dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, il a pour objectif d’accompagner quelques-unes des entreprises sociales déjà existantes dans la région et de sensibiliser les acteurs locaux au concept de l’entrepreneuriat social et au rôle qu’il peut jouer dans la dynamisation de l’économie locale. Pour ce faire, le programme se décline en trois axes :
• Renforcement des capacités locales et accompagnement des entrepreneurs sociaux via la formation de formateurs en entrepreneuriat social et l’organisation d’une compétition, à l'issue de laquelle les dix meilleurs projets ont reçu un financement et un accompagnement de six mois.
• Accompagnement de l’Université Abdelmalek Essaadi dans l’incorporation d’activités faisant la promotion de l’entrepreneuriat social via la signature d’un partenariat avec une université britannique.
• Sensibilisation des politiques et des preneurs de décisions locaux au concept et à l’importance de l’entrepreneuriat social via des tables rondes.
Pour l’instant, le British Council, l’ambassade du Royaume-Uni, ainsi que d’autres organisations de la place se sont principalement concentrés sur l’accompagnement des jeunes entrepreneurs sociaux (via leur financement ou leur formation) dans le but de renforcer l’écosystème actuel. Ces efforts, bien qu'efficaces au niveau local, restent limités de par leur impact au niveau national. Le secteur a aujourd’hui besoin d’un changement systémique qui permette à la fois de sensibiliser un plus grand nombre d’entrepreneurs partout au Maroc, de sensibiliser les politiques à produire une stratégie et des lois régissant le secteur et à encourager les capital-risqueurs à investir dans ces entreprises sociales.» n