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Le déficit budgétaire ramené à 41,6 milliards de DH en 2016, les prévisions optimistes pour 2017

L'année 2017 devrait être marquée par la poursuite de la détente sur les finances publiques, avec un plus grand allègement du déficit du Trésor. Ce qui prolongerait la situation actuelle des Finances de l’État, caractérisées par une maitrise de ce déficit, comme le montre la situation «provisoire» des charges et ressources du Trésor pour l'année 2016. Le déficit du Trésor a été, en effet, ramené à 41,6 milliards de DH, contre 44,6 milliards l'année précédente.

Le déficit budgétaire ramené à 41,6 milliards  de DH en 2016, les prévisions optimistes pour 2017

La pression sur les finances publiques devrait s’atténuer davantage cette année. Toutes les prévisions tablent, en effet, sur la poursuite de la détente sur les Finances de l’État amorcée en 2013, suite notamment aux réformes qui ont touché les subventions publiques accordées à des produits importés, surtout pétroliers.
Ainsi, dans ses prévisions pour cette année, le gouvernement prévoit de ramener le déficit budgétaire à 3% du produit intérieur brut (PIB), sachant qu’il avait atteint un pic de 7,2% en 2012 avant de commencer à fléchir pour se situer à 4,3% en 2014, puis à 4,3% l'année suivante.

Une prévision qui est jugée globalement réalisable par Bank Al-Maghrib (BAM). La Banque centrale estime, en effet, qu’à moyen terme, «l’ajustement budgétaire devrait continuer sous l’hypothèse de la poursuite de la mobilisation des recettes et d’une meilleure maîtrise des dépenses courantes». De ce fait, pronostique-t-elle, le déficit budgétaire devrait s’alléger à 3,1% du PIB en 2017, «en ligne avec l’objectif du projet de loi de Finances», et à 2,8% en 2018.
De même, le Haut Commissariat au Plan (HCP) s’attend à une poursuite du «processus de rationalisation des dépenses budgétaires» et du renforcement de la collecte des recettes, notamment fiscales, maitrisant ainsi le déficit budgétaire à un niveau jugé «tolérable». Ce dernier devrait se situer à 3,5% du PIB cette année après les 4% estimés pour 2016 par le HCP. Ce dernier table, en effet, sur une consolidation des recettes budgétaires en 2016 «due aux efforts de renforcement de la collecte des recettes fiscales et non fiscales associées à la réduction des dépenses budgétaires notamment de compensation». Ce qui se serait traduit par «un allégement du déficit budgétaire passant à 4% du PIB en 2016 au lieu de 4,3% l’année précédente». Il aurait été couvert aussi bien par des emprunts intérieurs qu’extérieurs.

Concernant cette estimation du déficit en 2016, BAM se montre plus optimiste que le HCP. La Banque centrale s’attend, en effet, à un ratio avoisinant 3,5% du PIB.

Le maintien de la tendance au ralentissement du déficit budgétaire est, d’ailleurs, globalement étayé par les dernières statistiques publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) relatives à l’année 2016.
Ainsi, le déficit du Trésor a été ramené à 41,6 milliards de DH à fin 2016, contre 44,6 milliards en 2015, en baisse de 3 milliards, selon la situation «provisoire» des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin décembre. Celle-ci laisse apparaitre une hausse des recettes ordinaires de 3,5% à 214,7 milliards et une baisse des dépenses ordinaires émises de 2,4% à 202,3 milliards, dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 12,3 milliards. Une évolution due à la hausse des impôts directs de 4,9%, des droits de douane (17,6%), des impôts indirects (2%), des droits d’enregistrement et de timbre (3,1% et par la baisse des recettes non fiscales de 0,4% provenant notamment de la baisse des versements effectués par la CDG (-340 millions de DH), Maroc Telecom (-221 millions) et Bank Al-Maghrib (-216 millions).

Les recettes fiscales ont globalement atteint 189,6 milliards à fin 2016, en hausse de 4,1% sur un an.
Côté dépenses, les chiffres de la TGR montent que les émissions au titre de la compensation ont atteint 12,2 milliards en 2016, en repli de 41,6%. Les dépenses du personnel se sont établies, quant à elles, à 104,3 milliards, en augmentation de 1,3%. S’agissant des charges en intérêts de la dette, elles se sont élevées à 26,7 milliards (-0,3%). Cette baisse s’explique par la diminution des charges en intérêts de la dette extérieure de 2,5% à 3,4 milliards et par l’accroissement de celles de la dette intérieure de 0,1% à plus de 23,31 milliards.

L’encours de la dette intérieure s’est élevé à 492,2 milliards, en hausse de 4,3% par rapport à 2015. Le Trésor a eu également recours au financement intérieur pour un montant de 33,7 milliards.
Selon le HCP, le taux d’endettement du Trésor devrait avoisiner 64% du PIB en 2017. La dette publique globale connaitrait une tendance baissière par rapport au PIB pour se stabiliser à 80,5% au lieu de 81,8% pour 2016, estime le HCP. 

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