«C’est un honneur d’affronter les Pays-Bas. Quand on a la chance de les jouer, c’est une opportunité qui ne se refuse pas. La Hollande est un exemple dans le monde du football même si ces dernières années son niveau a un peu baissé, mais ça reste une grande équipe», c’est en substance ce que déclarait Hervé Renard en conférence de presse la veille du match. En gros, le sélectionneur était content de se mesurer aux Bataves. Vingt-quatre heures après, Renard a tenu un autre discours complètement opposé à ce qu’il avait dit. «C’est toujours dur de jouer à 17h30 au mois du Ramadan. C’est moi qui ai accepté de jouer à cette heure. Je pense que j’ai fait une erreur. C’était soit accepter de jouer à cette heure, soit que les Pays-Bas annulent ce match. Il aurait fallu ne pas le jouer. J’ai pris la décision de jouer et c’est une erreur de ma part», a-t-il souligné. Ce double discours témoigne en réalité de l’incapacité du technicien français d’être clair.
En fait, cette rencontre ne devait pas se jouer du tout, peu importe le rang footballistique des Pays-Bas ou leur histoire dans le ballon rond. Ce discernement, Hervé Renard aurait dû l'avoir avant de s’engager avec les Pays-Bas, pas après. Compte tenu des conditions difficiles du mois du Ramadan pour une équipe dont les joueurs observent le jeûne, le match a fait beaucoup plus de dégâts, surtout au niveau mental. Même le fait de jouer en nocturne n’aurait pas été une bonne idée, au terme d’une longue saison. Les échauffourées entre Nabil Dirar et Younès Belhanda d’un côté, et une partie mécontente du public de l’autre, n’a fait qu’accentuer l’atmosphère électrique qui entourait ce match depuis le début de semaine.
