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Le groupe Bosch surfe sur la vague africaine

Qui n’a pas utilisé un outil, une pièce de rechange ou un produit électroménager Bosch ? Le spécialiste allemand des technologies et des services compte élargir sa zone de chalandise au Maroc et en Afrique. Pour réaliser ses ambitions, le groupe se donne les moyens en créant carrément une filiale locale en remplacement de son bureau de représentation installé en 2012 à Casablanca. Robert Bosch Morocco s’érige du coup en noyau des activités de la multinationale dans toute l’Afrique du Nord. Un marché jugé à fort potentiel par le géant germanique.

Le groupe Bosch surfe sur la vague africaine

Le spécialiste allemand des technologies et des services, Robert Bosch, braque ses objectifs sur le Maroc et toute l’Afrique. Des marchés jugés à fort potentiel de croissance. L’intérêt porté par le groupe au marché marocain s’est traduit en janvier dernier par le passage d'un bureau de représentation à Casablanca à une filiale locale baptisée Robert Bosch Morocco. La stratégie de croissance africaine du groupe a été entamée en 2012 avec la création du bureau casablancais. Depuis, Bosch a établi une présence physique dans pas moins de 10 pays avec la perspective d’un «important» développement dans les prochaines années. «Le Royaume est le premier pays de la région Afrique du Nord à être passé d’un bureau de représentation à une filiale locale. Notre objectif est de disposer dans un très court terme de filiales dans les pays stratégiques comme l’Égypte, qui détient le deuxième PIB du continent, ainsi que la Tunisie dont les structures locales sont en cours de finalisation», affirme Jean-Marc Auffret, directeur général de Robert Bosch pour l’Afrique Nord. La filiale marocaine du géant germanique né en 1886 à Stuttgart décline pratiquement toutes les activités du groupe, à savoir les solutions pour la mobilité, les technologies industrielles, les biens de consommation et les solutions pour l’énergie et le bâtiment.

Au Maroc, Bosch est notamment connu pour ses pièces de rechange automobiles, ses appareils ménagers ou encore ses outils de bricolage.
En fait, Bosch c'est aussi le développement des infrastructures à travers des solutions allant de la planification d’un projet de bâtiment à son édification, avec toute une gamme d'outils électriques professionnels pour l'industrie de la construction, d’équipements de sécurité personnalisés, de système d'intrusion et détecteurs d'incendie ou encore d'équipements sonores. Et ce n’est pas tout. La multinationale propose également des systèmes de chauffage et de refroidissement pour les besoins commerciaux et résidentiels. Côté solutions industrielles, le géant allemand offre des systèmes hydrauliques, d'automatisation ainsi que des chaudières. Selon son management, Robert Bosch Morocco est le noyau de toute la région de l’Afrique du Nord. L’ensemble des fonctions supports comme les achats, la gestion des ressources humaines, le département financier ou encore le contrôle de gestion sont en effet déployés depuis le Royaume. Pour Auffret, si Bosch ambitionne de renforcer la présence de ses différentes activités dans la région, c’est pour établir une relation directe avec ses zones de chalandise. En clair, il s’agit d’être proche et surtout rapide dans le traitement des requêtes des clients en mettant à leur disposition les produits, l’apport de services et la formation.

La formation, le nerf de la guerre

Le marché africain n’est pas une roupie de sansonnet dans les comptes du groupe. Bosch a engrangé, en effet, pas moins de 457 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016 sur ce marché. Et au Maroc ? «Nous démarrons à peine le déploiement de nos activités dans le Royaume et notre priorité est de mettre en place les structures qui nous permettront de développer de manière pérenne nos activités comme c’est déjà le cas en Europe, en Asie et en Amérique», nous dira Auffret tout en restant discret sur les prévisions de revenus. Sur le marché marocain, Bosch mise beaucoup sur les ressources humaines. D’ailleurs, Auffret affirme que les investissements prévus par la filiale locale seront principalement focalisés sur les ressources humaines. «Une sélection minutieuse des collaborateurs locaux est faite pour accompagner le développement dans nos différents domaines d’intervention», souligne le manager. Pour sécuriser ses parts de marché et fidéliser ses clients au Maroc, le groupe fait de la formation la panacée universelle. «La formation fait partie de l’ADN du groupe et Robert Bosch, son fondateur, le disait déjà en 1922 : c’est sur la formation de mécaniciens et techniciens habiles que reposent l’avenir de notre industrie et le progrès technique», résume le responsable pour l'Afrique du Nord.

L’investissement dans la formation répond à deux principaux objectifs : d’abord, développer les compétences techniques locales des ressources humaines puisque le groupe commercialise des équipements techniques et technologiques dont la maintenance nécessite des personnes hautement qualifiées ; ensuite, développer la prescription du matériel commercialisé. Le groupe dispose d'ailleurs de deux training centers à ce jour. Leur mission : soutenir les clients, consultants et utilisateurs finaux dans toute la région Nord Afrique. Le premier centre a été lancé en 2016 par le département Bosch Security System sur une superficie de 200 m² à Casablanca. Ce dernier dispense 50 formations par an sur diverses technologies et produits de sécurité, notamment la vidéosurveillance, la détection incendie, le contrôle d’accès ainsi que les systèmes de communication et de sonorisation. Il a formé quelque 500 stagiaires l’année dernière. «Ce centre est considéré comme un lieu d’apprentissage, mais aussi comme un point de rassemblement des professionnels du secteur», explique Auffret. Et ce n’est pas tout. La division outillage du groupe est en train de finaliser la mise en place de son centre de formation et de démonstration afin d’en faire bénéficier ses multiples partenaires à travers le Royaume. Il doit être opérationnel dès cette année. Et pour participer activement au développement des compétences locales, le groupe a signé en 2016 un partenariat avec l’OFPPT. Objectif, développer la formation dans les secteurs automobile, hydraulique, électrique, du bâtiment et de la construction, la maintenance industrielle ainsi que la thermo-technologie. 

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