Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le groupe OCP vise l'autosuffisance

Le groupe OCP, conscient de la problématique de la gestion des ressources hydrique et des défis que le Maroc doit relever pour assurer la pérennité de cette ressource, ne cesse de déployer d’importantes stratégies pour rationaliser ses besoins et réduire les impacts sur les ressources hydriques.

Le groupe OCP vise l'autosuffisance

L’industrie des phosphates, connue pour être une grande consommatrice d’eau, met le groupe OCP, leader du secteur, devant le défi de rationaliser l’usage de cette ressource vitale, compte tenu de la situation alarmante de la gestion de l’eau au Maroc. Ainsi, le groupe multiplie les initiatives dans ce domaine afin que son développement industriel soit sans impact sur les ressources en eau. Grâce à ces efforts, plus de 60% des besoins industriels en eau du Groupe seront à terme satisfaits à partir d’eaux non conventionnelles.

En effet, «l’accroissement des capacités du Groupe s’accompagne naturellement par l’augmentation des besoins en eau. Dans ce cadre, le Groupe a mis la préservation des ressources hydriques en tête de ses priorités, l’enjeu majeur étant d’allier rationalisation de l’utilisation de l’eau et satisfaction des besoins actuels et futurs des installations minières et industrielles. De 62 millions de m³ en 2010, ces besoins dépasseront à terme les 160 millions de m³ annuellement. Par ailleurs, et grâce à la mise en place du programme eau, plus de 60% des besoins industriels en eau seront à terme satisfaits à partir des eaux non conventionnelles», explique le groupe. Un programme qui s’inscrit en droite ligne avec la devise du Groupe : assurer une croissance industrielle à la fois prospère et durable.

Industrie éco-reponsable, une stratégie concrète

Pour OCP, le besoin en eau est certes très grand à chaque étape de la chaîne de valeur, mais le groupe en a fait un élément incontournable dans la réalisation de ses projets industriels en intégrant la préservation durable de l’eau sur tout son processus de production. À cet effet, et afin de «garantir une gestion intégrée et durable des ressources hydriques, le Groupe a mis en place une Stratégie Eau qui repose sur trois leviers : optimisation de l’utilisation de l’eau sur toute la chaîne de valeur (activités minières, transport, valorisation) ; gestion optimale de l’utilisation des ressources en eau douce ; mobilisation des ressources en eaux non conventionnelles (eaux usées épurées, eaux de mer dessalées)», note un communiqué du groupe. L’un des objectifs majeurs de cette stratégie est, à juste titre, la concrétisation de son programme industriel en maintenant à un niveau constant sa consommation en ressources en eau conventionnelles, le besoin additionnel étant assuré par le recours aux ressources en eaux non conventionnelles.

Slurry Pipeline, pour une optimisation de l’utilisation de l’eau

Grâce au Slurry Pipeline reliant Khouribga à Jorf Lasfar, l’acheminement du phosphate lavé sous forme de pulpe permet une économie de près de 3 millions de m³ d’eau par an (pour un objectif de 4,5 millions de m³ avec le second Slurry Pipeline reliant Gantour à Safi). 

Ce mode de transport hydraulique est particulièrement écologique, la progression de la pulpe étant favorisée par la gravité naturelle, ce qui permet de conserver son humidité, tandis que l’intégralité de l’eau servant à son transport est réutilisée au niveau des installations de valorisation du phosphate. Le Groupe est également engagé dans la récupération et le recyclage de plus de 80% des eaux utilisées dans les procédés d’enrichissement, en système continu, par lavage-flottation au niveau des unités des sites de production du Groupe : Khouribga, Youssoufia et prochainement Laâyoune. Cette performance est le résultat des améliorations apportées au procédé, aux équipements de séparation et de décantation utilisés et au système de pilotage et de suivi instauré. Grâce à l’adoption de nouvelles technologies, la consommation spécifique en eau dans les nouvelles unités de valorisation industrielle est également réduite de 25%.

Programme de réutilisation des eaux urbaines

Le Groupe vise la réalisation de plusieurs stations d’épuration (Step) des eaux usées urbaines et principalement leur réutilisation industrielle à travers des technologies de pointe. Trois Step ont d’ailleurs été réalisées à Khouribga, Benguerir et Youssoufia, permettant l’épuration et la réutilisation de plus de 10 millions de m³ d’eaux usées urbaines par an dans le lavage du phosphate. À noter qu’une partie des eaux usées épurées de la Step de Benguerir sert aussi à l’arrosage des espaces verts de la Ville verte Mohammed VI. Fait remarquable, la valorisation du biogaz issu du processus de traitement des eaux usées permet une production d’électricité qui couvre les besoins énergétiques des Step à hauteur de 30%. Des projets de Step supplémentaires sont aujourd’hui à l’étude dans d’autres villes marocaines : Kasbat Tadla, Fkih Ben Salah, El Jadida et Safi.

Dessalement de l’eau de mer

Pour couvrir la totalité des besoins additionnels requis par son développement industriel, OCP investit dans le dessalement d’eau de mer. Grâce à ce processus, le groupe est parvenu à réaliser une autosatisfaction sans aucune demande complémentaire en eaux conventionnelles. Résultat de cette démarche : la plateforme industrielle de Jorf Lasfar est désormais alimentée par une station de dessalement d’eau de mer récemment mise en service avec une capacité annuelle, pour sa première phase, de 25 millions de m³. Une autre station est prévue à Phosboucraa afin de satisfaire les besoins en eau du programme de développement industriel d’OCP. Au total, le Groupe a ainsi réduit de moitié sa consommation en eau conventionnelle à la tonne produite.

À noter également le Programme d’adduction des eaux de barrage qui représente une solution pérenne pour préserver les eaux souterraines. Il se traduit par le transfert d’eaux de surface à partir du barrage Aït Messaoud pour le cas de Khouribga et du barrage Al Massira pour le cas de Gantour (Benguérir et Youssoufia). 

Lisez nos e-Papers