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Le Maroc, 3e destinataire en Afrique et dans la région MENA en 2017

La Banque mondiale estime à 7,1 milliards de dollars les envois de fonds des migrants vers le Maroc en 2017. Le Royaume reste ainsi le troisième principal pays récipiendaire de ces flux dans la région MENA et à l’échelle africaine.

Le Maroc, 3e destinataire en Afrique et dans la région MENA en 2017

La tendance se confirme. Pour 2017, le Maroc doit rester le troisième pays récipiendaire des fonds des migrants dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ainsi que sur le continent africain. Le Royaume doit recevoir environ 7,1 milliards de dollars, selon la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement fraîchement publiée.

D’après les estimations de l’institution de Bretton Woods, les envois de fonds vers la région MENA devraient s’inscrire en hausse de 4,6%, à 51 milliards de dollars en 2017, après deux années de repli. C’est l’Égypte, le plus important destinataire dans la région, qui en sera le principal bénéficiaire avec 18,2 milliards de dollars, loin devant le Liban (7,9 milliards) et le Maroc. Suivent la Jordanie (4,5 milliards), le Yémen (3,4 milliards), l’Algérie et la Palestine (2,1 milliards), la Tunisie (2 milliards) et la Syrie (1,6 milliard). L’analyse de la Banque mondiale classe la Palestine à la tête des pays de la région où les envois de fonds représenteront cette année la plus grande part de leur produit intérieur brut (PIB), avec 16,2%. La Palestine serait suivie par le Liban (14,6% du PIB), le Yémen (12,3%), la Jordanie (11%), le Maroc (6,7%), la Tunisie et l’Égypte (5% chacun). À l’échelle africaine, le Nigeria resterait le premier pays destinataire des fonds des migrants, en recevant 22,3 milliards de dollars, devant l’Égypte et le Maroc. Ce top 3 est suivi de loin par le Sénégal (2,3 milliards), le Ghana (2,2 milliards), le Kenya (1,8 milliard), l’Ouganda (1,2 milliard) et le Mali (1,1 milliard).

Globalement, la Banque mondiale estime à 596 milliards de dollars (+3,9%) le montant total des envois de fonds (officiellement enregistrés) dans le monde pour 2017, dont 450 milliards de dollars (+4,8%) vers les pays en développement (à revenu faible ou intermédiaire). «Cette reprise des envois de fonds s’explique par une croissance plus vigoureuse au sein de l’Union européenne, dans la Fédération de Russie et aux États-Unis», est-il indiqué. L’Inde conserve son statut de premier pays destinataire au monde, avec 65 milliards de dollars reçus cette année. Viennent ensuite la Chine (62,9 milliards), les Philippines (32,8 milliards), le Mexique (30,5 milliards,) et le Nigeria.
Pour ce qui est de 2018, du fait de la réduction de la production de pétrole et de la mise en œuvre d’une politique d’assainissement budgétaire, le fléchissement de la croissance économique dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pèsera sur les perspectives d’augmentation des transferts de fonds en direction de la région MENA. Ces envois devraient progresser de seulement 2,9% en 2018, à 53 milliards de dollars. En Afrique subsaharienne, la hausse des transferts de fonds se limiterait à 3,8% (39 milliards de dollars).

Coût des transferts : L'Afrique subsaharienne, région la plus chère

Par ailleurs, à l’échelle mondiale, le coût moyen d’un transfert de 200 dollars est resté stable au troisième trimestre de 2017, à 7,2%. «Il s’agit d’un niveau bien supérieur à la cible de 3% fixée dans les Objectifs de développement durable», regrette l’Institution. Avec des frais moyens de 9,1%, l'Afrique subsaharienne demeure la région la plus chère. La Banque mondiale souligne que ce coût élevé est essentiellement imputable à deux facteurs. Premièrement, les partenariats exclusifs entre les systèmes nationaux d’envoi postal et les opérateurs de transferts de fonds nuisent à la concurrence et permettent aux opérateurs de facturer des frais de transaction plus élevés. Deuxièmement, l’aversion des banques commerciales pour le risque les incite à fermer les comptes bancaires détenus par ces opérateurs, afin de supporter l’important fardeau réglementaire lié à la lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité financière.

«Les envois de fonds des migrants sont vitaux pour les pays en développement… La communauté internationale doit impérativement réduire le coût des transferts d’argent en mettant fin aux contrats exclusifs pour les envois de fonds... Il est également urgent d’encourager les banques à prendre davantage de risques», indique Dilip Ratha, auteur principal de la note et directeur du Partenariat international sur la migration et le développement (Knomad).

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