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Le Maroc et la Chine aspirent à développer une coopération multidimensionnelle

La semaine dernière a été marquée par de nombreuses activités qui ont mis en évidence la solidité des relations entre le Maroc et la Chine. Une année après la visite officielle de S.M. le Roi dans ce pays, la volonté est plus ferme que jamais de donner à la coopération entre Rabat et Pékin un caractère concret et multidimensionnel. En effet, outre le volet économique, les relations entre les deux pays se développent également au niveau universitaire et culturel.

Le Maroc et la Chine aspirent à développer une coopération multidimensionnelle
Les relations académiques et universitaires promises à un bel avenir.

La coopération entre le Maroc et la Chine connait un important essor. En effet, une année après la dernière visite de S.M. le Roi en Chine, en mai 2016, une forte impulsion a été donnée aux relations bilatérales à plusieurs niveaux. Les résultats sont concrets et palpables, comme l’illustre l’augmentation des investissements de la Chine au Maroc, avec 81 projets rien que l’année dernière. Le Royaume arrive ainsi en deuxième position au niveau continental, juste derrière l’Afrique du Sud qui a accueilli 139 projets chinois et devant l’Égypte qui en a accueilli 79. Pas plus loin que la semaine dernière, un important contrat d'investissement a été signé à Casablanca, entre la société UCC Paul Lagache, fabricant de boîtes de métal de luxe basé à Marrakech, et la société chinoise United Tea Capital (UTC). Cette dynamique est la conséquence directe des nombreuses conventions signées entre les deux pays. Mieux encore, d’autres investissements sont dans le pipe. À Rabat aussi, le président de la région Rabat-Salé-Kénitra, Abdessamad Sekkal, s'est entretenu, il y a quelques jours, avec le directeur des expos arabes et président du conseil islamique chinois, pour examiner les moyens de promouvoir les relations entre la région de Rabat et les entreprises chinoises.

Mais l’intensification de la coopération ne touche pas que le volet économique. En effet, le recensement de quelques événements qui ont eu lieu ces derniers jours permet de se rendre compte de la diversité de la coopération sino-marocaine. Sur le plan de l’échange universitaire, la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales (FSJES) de Casablanca en partenariat avec l’Institut Confucius de l'Université Hassan II ont dressé, vendredi et samedi derniers, l’état des lieux et les perspectives des relations économiques sino-marocaines. Lors de cette rencontre, placée sous le thème «Les relations sino-africaines dans le cadre de l’initiative “Ceinture et Route”», les participants, notamment des chercheurs et des universitaires marocains et chinois, se sont penchés sur les initiatives lancées par la Chine pour renforcer ses relations de coopération économique avec un certain nombre de pays africains, notamment le Maroc, suivant le principe gagnant-gagnant. Mais le volet relatif aux échanges académiques et universitaires a été très présent. Dans ce sens, le doyen de la FSJES de Casablanca, Abdellatif Komat, a souligné que cette rencontre avait pour but de permettre aux étudiants de rencontrer des opérateurs et des académiciens spécialisés dans les relations sino-africaines. Parallèlement à ce colloque, une exposition sur l'enseignement supérieur en Chine, en présence de 22 universités chinoises, a été organisée dans des stands aménagés spécialement au sein du campus. Organisée pour la première fois au Maroc, l'exposition sur l'enseignement supérieur de Chine est une vitrine pour faire connaissance avec les universités chinoises et le système éducatif chinois.

L'objectif est de permettre aux étudiants marocains de se renseigner sur les opportunités offertes par les établissements supérieurs chinois. Cette même exposition a été également organisée, jeudi dernier, dans le campus de l’Université de Rabat. Il s’agit de 22 universités de renom représentant l’ensemble des régions de la Chine, spécialisées dans différents domaines : transport, langues étrangères, finance, industrie, géologie, sciences, aéronautique… Ce qui confirme la place de la coopération éducative en tant que volet important du partenariat stratégique sino-marocain. Il faut aussi souligner qu'avec l'inauguration d'un nouvel Institut Confucius à Tanger en mars dernier, le Maroc est le seul pays arabe et africain doté de trois Instituts Confucius. Dans ce contexte, ce n'est pas un hasard si la Chine est l’invité d'honneur de la 23e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde, qui a démarré vendredi dernier et se poursuit jusqu’au 20 mai, sous le thème «L'eau et le sacré». Et ce n'était pas un hasard non plus si le cinéma chinois était l'invité d'honneur de la 23e édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan qui s'est déroulé du 25 mars au 1er avril 2017. S'inscrivant dans le cadre de cette coopération, les échanges culturels entre la Chine et le Maroc se développent avec vigueur, apportant une grande contribution à la promotion du développement des relations bilatérales. 

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