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Le Maroc participe à Addis-Abeba aux efforts visant le renforcement de l’indépendance financière de l’Union africaine

Les ministres des Finances de l'Union africaine (UA), réunis mardi et mercredi derniers au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba, se penchaient sur une question cruciale pour l’avenir de l’organisation : les nouveaux mécanismes de financement du budget de l’UA. Pour le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, le Maroc est présent à cette réunion «avec ses idées, avec ses compétences et sa manière de voir, conformément à l'esprit du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ici même au siège de l'UA, pour que l'Afrique fasse confiance à l'Afrique, pour que l'Afrique se prenne en charge».

Les ministres des Finances de l'Union africaine (UA), réunis mardi et mercredi au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, se penchaient sur une question cruciale pour l’avenir de l’organisation panafricain : les nouveaux mécanismes de financement du budget de l’UA. Enjeu majeur, l’indépendance financière de l’UA fait l’objet d’intenses tractations depuis le sommet de Kigali où les pays de l’Union avaient convenu de procéder à des prélèvements à hauteur de 0,2% sur les importations hors du continent. Pour rappel, le budget de l’organisation panafricaine dépend encore à hauteur de 73% des donateurs étrangers.

Présentant le Rapport du Comité des ministres des Finances du F10, étendu aujourd'hui au Maroc, au Nigeria et au Cameroun (F10+3), le président du Comité, le tchadien Christien Georges Digumbaye, a insisté sur l’importance de concrétiser la décision de Kigali «le plus tôt possible». Le ministre tchadien des Finances a émis le souhait de voir ce processus en marche dans l'ensemble des États membres de l'Union à fin 2017, notant toutefois que quelques questions pratiques se posent. «Il est tout à fait logique de tenir compte des spécificités et des différences dans les États en termes de Constitution, de lois et d'organisation», a-t-il dit. Pour sa part, le Haut Représentant de l'UA pour le financement de l'Union africaine (UA), Donald Keberuka, a appelé tous les États membres de l'Union à appliquer la Décision de Kigali, reconnaissant toutefois que des problèmes techniques existent avec des économies africaines très différentes.

Dans une déclaration à la MAP, en marge de ces réunions, M. Boussaïd a indiqué qu'à travers la participation du Maroc à ce conclave africain, le Royaume compte jouer «un rôle déterminant» pour réussir le gros chantier de l'Union africaine, celui du financement, qui a été entériné par les deux derniers sommets de l'Union pour revoir les sources de financement et accompagner l'Organisation dans ses missions et dans son fonctionnement afin qu'elle soit moins dépendante des organisations internationales.

À ce sujet, le ministre marocain de l’Économie et des finances a noté qu'«il y a toute une réflexion et le Maroc compte jouer un rôle déterminant pour réussir ce chantier prioritaire en vue d'assurer à l'UA une certaine autonomie financière et une certaine indépendance pour qu'elle puisse fonctionner convenablement et assurer ses missions dans les meilleures conditions». Pour le ministre, le Maroc, conformément à ce qu'il était attendu de lui, joue un rôle déterminant et constructif et présente des propositions positives pour faire avancer les chantiers de l'Union, dont celui du financement.

M. Boussaïd a aussi affirmé que le Maroc est présent avec ses idées, avec ses compétences et sa manière de voir conformément à l'esprit du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ici même au siège de l'UA, pour que l'Afrique fasse confiance à l'Afrique, pour que l'Afrique se prenne en charge et pour que le Royaume, dans un esprit de solidarité et de coopération Sud-Sud, agisse avec beaucoup de sérénité pour aider tous nos frères africains, et bien entendu l'Union africaine, à progresser et à jouer pleinement son rôle d'organisation panafricaine. Et de rappeler la participation de la délégation marocaine aux réunions du F10+3, qui est en charge de réfléchir sur la mise en œuvre de la décision concernant la sécurisation du financement de l'organisation panafricaine, de ses missions et de son programme.

C'est aussi l'occasion, a-t-il ajouté, pour réitérer l'engagement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de l'Afrique et en faveur de l'UA, et se remémorer le discours historique du Souverain en janvier 2017 au siège de l'Union africaine qui a, entre autres, «réaffirmé l'engagement du Maroc, de manière sincère et solidaire, sur l'ensemble des chantiers au niveau du continent africain, de mettre en œuvre et de concrétiser la coopération Sud-Sud au vrai sens du terme tel que le veut Sa Majesté le Roi».

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