Le Maroc signe l'acte fondateur

Le Maroc a rejoint l'Alliance mondiale des terres arides. Selon le Fonds international de développement agricole (FIDA), les terres arides sont présentes sur tous les continents et couvrent plus de 40% de la surface terrestre. Ces terres abritent plus de 2 milliards de personnes, soit une personne sur trois dans le monde. En dépit de la faiblesse des précipitations et d'un couvert végétal épars, ce type de sols est pourtant essentiel 

à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’ensemble de la planète car «près de 44% des systèmes de production agricole du monde sont situés sur des terres arides», précise la FIDA. Au Maroc, les zones arides et semi-arides couvrent les deux tiers du territoire et se situent dans les régions où les précipitations sont inférieures à 600 millimètres par an. D'après l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), les zones arides sont à 80% constituées de parcours naturels où se pratique l'essentiel de l'élevage ovin, caprin et camelin et offrent des moyens de subsistance à des milliers de personnes. Les terres arides protègent également le pays d’une désertification rapide. En plus des parcours, ces zones comprennent également les oasis où vivent 1,6 million d’habitants, soit près de 5,3% de la population du pays. Dans ces écosystèmes, «le changement climatique se traduira par des réductions de rendements de l’ordre de 10 à 15% pour l’ensemble des provinces oasiennes» averti, dans le cas du Royaume, le Programme des Nations unies pour le développement. 

En paraphant l'acte fondateur de l'Alliance de terres arides, dimanche dernier à Doha, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a indiqué que le Maroc présenterait son expérience à la lumière du Plan Maroc vert qui a apporté de nouveaux instruments afin de réaliser le développement agricole durable tout en préservant l’environnement et la diversité biologique. «Dans aucun autre écosystème, les interactions entre les défis du changement climatique et la conservation de la biodiversité sont aussi étroitement liées à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté», écrit la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.