Le ministère dévoile sa feuille de route pour éradiquer la violence en milieu scolaire

La lutte contre la violence en milieu scolaire requiert désormais tout l’intérêt du gouvernement. Lundi dernier, lors de la séance des questions orales au sein de la Chambre des représentants, le ministre de l’Éducation nationale par intérim, Mohammed Laaraj, a réitéré l’engagement du gouvernement à éradiquer ce phénomène qui reste relativement limité. En effet, d’après le même responsable, les cas de violence relevés au niveau des écoles restent marginaux et ne dépassent pas 86, sur une population de 7 millions d’élèves. Ce taux relativement faible n’a toutefois pas dissuadé le ministère de tutelle de mettre en place une stratégie pour éradiquer la violence en milieu scolaire. En effet, basée sur une approche pluridisciplinaire, cette feuille de route comprend des mesures éducatives, mais aussi administratives, juridiques et sécuritaires.

Ainsi sur le volet éducatif, le programme du ministère repose sur la multiplication des campagnes de sensibilisation et de prévention. Notons ici que ces campagnes sont conçues et menées en partenariat avec tous les partenaires dans ce domaine. Il est également prévu de tenir des réunions spéciales avec les associations de parents d’élèves, étant donné le rôle crucial que ces derniers jouent pour lutter contre tout ce qui peut nuire ou porter atteinte à l’opération d’apprentissage. Le ministère tend également à renforcer le rôle des conseils d’établissement, des clubs éducatifs, des centres d’écoute et de médiation et les centres de veille. S’agissant des mesures administratives, le ministère a publié une circulaire insistant sur la nécessité pour les cadres éducatifs et administratifs de dénoncer immédiatement tout agissement irresponsable relevé en milieu scolaire et de prendre les mesures nécessaires pour chaque cas de violence identifié. De même, les directions provinciales et les Académies régionales de l’éducation et la formation sont appelées à traiter d’une façon ferme tous les cas de violence qui leur sont transférés par les établissements scolaires.

Enfin, et pour ce qui est du volet sécuritaire, le ministère prévoit de renforcer les formes de coopération avec les autorités concernées afin de prévenir tout acte de violence observé, soit dans l’enceinte des établissements scolaires ou alentour. Il insiste également sur l’importance de suivre l’évolution des affaires de violence déférées devant les tribunaux et de soutenir les parties victimes de cette violence durant les différentes étapes du procès.