Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Le Moussem d’Imilchil et la légende des mariages collectifs

No Image

Le Moussem d’Imilchil ou «Agdoud Nsidi Hmad Oulamghani», en langue amazigh, en allusion au nom du saint des Aït Hdidou, a récemment tenu sa quatorzième édition. Une occasion pour toutes les tribus de la confédération des Aït Hdidou (province de Midelt), de se rendre à Imilchil pour prendre part aux différentes cérémonies et coutumes ancestrales de mariage. Ou, tout simplement, pour assister aux spectacles assurés par les troupes folkloriques d’Ahidous, typiquement propres des Aït Hdidou, aux chants poétiques des «Imadyazene» et aux mélodies des cimes, qui reflètent fidèlement le patrimoine immatériel de la région d’Imilchil, transmis oralement de génération en génération. 

D’autres visiteurs préfèrent se balader à travers les allées du souk pour acheter un souvenir, qu'ils offrent à une mère, à une sœur ou à une épouse, ou tout simplement un jouet traditionnel pour enfants.

Selon la légende de la confédération des Aït Hdidou, à l’origine des cérémonies de mariage collectif, on trouve deux tribus, Aït Brahim et Aït Yaaza, qui étaient en désaccord, depuis les temps lointains, pour l’exploitation des terrains de pâturage et des eaux d’irrigation. Dissentiments qui ont poussé les deux tribus à geler toutes leurs relations, jusqu’à refuser les mariages des jeunes personnes issues des deux tribus. Un beau jour, un jeune homme et une jeune fille issus des deux tribus ont décidé de se marier, malgré les mesures draconiennes prises par les familles des deux tribus. Leurs parents auraient refusé catégoriquement de les unir. 

La légende raconte que les deux jeunes, ayant été informés de la malheureuse décision, avaient décidé de quitter leurs tribus respectives pour s’installer définitivement dans la montagne, où ils pleuraient jour et nuit. Une légende étant ce qu’elle est, celle-ci raconte que leurs larmes ont fini par former deux petits lacs : «Isli» et «Tislite», ce qui veut dire en langue amazigh le mari et la mariée. Et c’est à partir de ce moment que les sages des deux tribus auraient été touchés par cette situation et auraient conjointement pris la décision de réconcilier les deux tribus, réconciliation qui a abouti à organiser un mariage pour unir les deux jeunes amoureux. Après cette union, les tribus des Aït Hdidou auraient décidé d’organiser chaque année des festivités de mariage collectif au profit des jeunes personnes qui voulaient constituer un foyer. 

Lisez nos e-Papers